L'Île-de-France lance une plateforme d'open data et de données privées

L'Île-de-France lance une plateforme d'open data et de données privées En plus de cette brique de partage, le service permettra à terme à toutes les villes de la région de disposer de visualisations 3D de leur territoire.

La région Ile-de-France présente ce 21 novembre son plan Smart Région Initiative 2018-2021, censé l'aider à devenir "la première smart région d'Europe". Un objectif à la réalisation difficilement quantifiable issu des promesses de campagne de la présidente (LR) du conseil régional, Valérie Pécresse. A cette occasion, elle annonce la création d'une grande plateforme des données de la région, dont le développement devrait prendre plusieurs années.

L'outil vise trois publics d'utilisateurs : les citoyens, les entreprises et les collectivités. L'Ile-de-France mettra sur cette plateforme toutes ses données disponibles en open data, mais pas que. La région, les villes et les entreprises pourront aussi s'échanger des données privées entre elles, afin de créer de nouveaux services via des données n'ayant pas vocation à être publiques. Par exemple pour croiser les données d'assureurs, de la police et de l'institut d'aménagement d'urbanisme sur les montées des eaux afin d'anticiper des inondations. Lorsqu'il s'agira de compétences cruciales de la région, elle lancera des appels d'offres et pilotera la création de ces services. Dans d'autres cas, elle laissera simplement les entreprises ou les citoyens s'emparer des données et leur trouver une application.

5 millions d'euros débloqués

L'autre brique technologique de cette plateforme sera la visualisation en 3D. La région souhaite réaliser des visualisations en trois dimensions de toutes les villes franciliennes. L'idée est que la plateforme offre un standard de visualisation commun, utilisé à la fois par les collectivités pour étudier des aménagements urbains et par les entreprises (travaux publics, promoteurs immobiliers) qui leur proposent leurs services. La région souhaite commencer dans trois ou quatre territoires d'expérimentation fin 2018, avant d'étendre le dispositif.

Pour Valérie Pécresse, le rôle de la région, en matière de smart city, est celui d'un intégrateur." Sur des sujets comme les transports, le tourisme ou l'immobilier, on ne peut pas raisonner à l'échelle de la ville ou de l'agglomération," explique-t-elle au JDN. Elle y voit également une fonction de soutien aux petites communes qui ont plus de mal à se mettre à la smart city. Un budget de 5 millions d'euros sera alloué pour le démarrage de cette initiative l'année prochaine. Afin de trouver les prestataires qui l'aideront à monter cette plateforme, la région lancera en décembre un dialogue compétitif, sorte d'appel d'offres sans cahier des charges prédéfini, et choisira les entreprises dont elle s'entourera durant l'été 2018. Une première version de la plateforme devrait être livrée fin 2018.