Marketplace.city, le catalogue numérique de la smart city

Marketplace.city, le catalogue numérique de la smart city Pour devenir intelligentes, les villes peuvent trouver sur cette plateforme toutes sortes d'offres technologiques ou poser des questions aux vendeurs et à d'autres collectivités.

Les responsables de smart city peuvent désormais faire du lèche-vitrine. Marketplace.city, une plateforme à destination des villes à la recherche d'offres smart city, a été lancée en novembre. Son but : aider les villes à trouver et comparer de nouveaux produits, mais aussi s'inspirer des achats d'autres municipalités. Marketplace.city est une start-up issue d'un partenariat-public privé pour la réalisation d'une plateforme similaire à l'échelle de New York, marketplace.nyc. Depuis, elle a développé une version mondiale en partenariat avec New York, mais aussi Barcelone, Dublin et Atlanta, afin de penser la plateforme en fonction des besoins des villes. Aujourd'hui, une vingtaine d'autres villes se sont enregistrées. Pas encore d'utilisateurs français officiels, mais Chris Foreman, fondateur de marketplace.city,  affirme avoir reçu des requêtes de la part d'Angers et La Possession (La Réunion).

Côté client, la plateforme est réservée aux villes, qui peuvent y accéder gratuitement après avoir prouvé leur appartenance à une collectivité. Une fois connectées, elles ont accès à toutes sortes de produits, du hardware aux services cloud, en passant par les chatbots et l'analyse de données. Ils sont classés par thèmes (éducation, services d'urgence, énergie, mobilité…), par type de technologie (appareils, plateformes, systèmes/services), et bientôt en fonction de la localisation de l'entreprise. "Nous avons 250 vendeurs enregistrés sur notre plateforme", revendique Chris Foreman. "Nous visons à terme 1 000 vendeurs en Amérique du Nord et 1 000 dans le reste du monde."

Une fiche produit sur marketplace.city © Marketplace.city (capture d'écran)

Ces produits sont proposés par des entreprises inscrites sur la plateforme. Ce sont elles qui rémunèrent le site, à raison de 12 dollars (10,2 euros) par produit et par mois, ou 33 dollars pour trois produits listés. Au-delà, des offres personnalisées sont proposées aux entreprises. Pour chaque offre, la municipalité a accès à une fiche détaillée et des informations sur la société qui le propose. Elle peut contacter l'entreprise pour demander d'autres renseignements. Pour mettre en valeur un produit, le vendeur a la possibilité d'indiquer qu'une ville l'utilise, une fois que l'information a été validée par la municipalité en question. Une autre collectivité pourra entrer en contact avec elle pour savoir comment elle utilise le produit et si elle en est satisfaite.

Contrairement à ce que laisse entendre son nom, marketplace.city n'est pas une véritable place de marché. Elle permet aux villes de se renseigner sur les offres et de nouer un  premier contact avec les entreprises, mais pas d'y effectuer des achats. Il faut dire qu'il serait difficile de faire autrement étant donné la complexité des processus de commande publique. Autre défaut de la plateforme, inhérent à l'ADN B2B de ses vendeurs, les prix des services sont rarement affichés. "Il y a en effet des vendeurs enracinés qui se disent 'je ne veux pas qu'on voie mes prix, et ce n'est pas mon problème si les villes paient plus ou moins cher pour le même produit d'un jour à l'autre,'" reconnaît Chris Foreman. "Mais nous pensons que ce ne sont pas des méthodes d'avenir. Nous essayons de convaincre les vendeurs que la transparence est dans l'intérêt de tous."