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Entre la valeur comptable d'une entreprise et sa valeur de marché, il y a capital immatériel au poids souvent conséquent. L'intégration et le suivi de ces actifs dans les comptes présentent des difficultés, des risques et des opportunités. Christophe Velut et Michel Champetier décrivent les enjeux de cette démarche pour les entreprises.

 

 

Michel Champetier et Christophe Velut
 
Michel Champetier et Christophe Velut, associés au cabinet Orfis Baker Tilly
 

Des écarts de plus en plus significatifs ont été constatés entre la valeur de marché des entreprises et leur valeur comptable. Trois raisons à cela : la progression très significative des transactions financières ces 15 dernières années, liées à plusieurs phénomènes (croissance externe des groupes, regroupements, opérations de LBO, abondance des liquidités des fonds d'investissement et de pensions…), le développement de méthodes de valorisation globale et la "tertiarisation" de l'économie.

 

Différentes études ont en effet mis en évidence le poids très significatif des actifs immatériels, qui est estimé entre 60 % et 80 % de la valeur des sociétés. Un pourcentage naturellement très différent selon les secteurs d'activité. Il est très important dans les domaines de l'internet, la pharmacie, le luxe, l'informatique, il est beaucoup plus faible dans le domaine de l'industrie. Mais l'une des grandes nouveautés est que ce phénomène s'est étendu aux sociétés non cotées.

 

L'intérêt grandissant pour le capital immatériel, en tant que facteur de création de valeur, touche en tout cas tous les partenaires de l'économie :

» Le ministère de l'Economie, qui a fait réaliser un rapport sur le sujet,

» Les évaluateurs, qui multiplient articles et conférences sur le thème,

» Les entreprises, soucieuses de mieux valoriser les actifs immatériels à leur bilan… sans toutefois générer une trop forte volatilité des résultats,

» La réglementation comptable française et internationale (IFRS) qui a adopté de nouvelles règles sur les actifs incorporels applicables en 2005, pour donner un cadre comptable rigoureux,

» L'administration fiscale, qui a publié en 2007 la mise à jour de son guide sur l'évaluation et qui est très sensible aux prix de transferts.

 

Réalisé par La rédaction, JDN Management 16/10/2007
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