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"Le principal atout des forces de Porter réside dans sa simplicité de mise en oeuvre"

Professeur de stratégie à Harvard, Michael Porter est célèbre pour son analyse des stratégies concurrentielles. L'un des outils de diagnostic les plus connus et les plus utilisés porte son nom. Il s'agit d'une modélisation en cinq forces, dites de Porter. Véritable vedette, ses conférences sont courues de part le monde et leurs enregistrements vidéo ont rapporté des millions à leur auteur...

 

Utilisation

Les cinq forces de Porter consistent à analyser la puissance des forces régissant le marché, à savoir l'intensité concurrentielle, les menaces que représentent les nouveaux entrants potentiels et les produits ou services de substitution, les pouvoirs de négociations des clients et des fournisseurs. "Son atout principal réside dans sa simplicité de mise en oeuvre", commentent Eric Simon et Olivier Joffre. "Cela nécessite une étude approfondie de la filière."

Le poids de chaque force est évalué afin d'identifier la capacité de l'entreprise à générer un profit élevé (lorsque toutes les forces sont élevées, cette capacité est restreinte). La hiérarchisation des forces permettra ensuite de dégager les caractéristiques propres à l'industrie étudiée.

A noter qu'une sixième force a été ajoutée par de nombreux auteurs : l'influence des pouvoir publics.

 

Limites et compléments

Eric Simon et Olivier Joffre
 
Eric Simon et Olivier Joffre, Professeurs de stratégie à l'Essca et co-auteurs de Cas en management stratégique
 

"Il s'applique bien à un secteur industriel bien défini mais reste purement sectoriel", critiquent les deux professeurs. Il faut donc, lors de l'utilisation de cette grille, veiller à bien définir le marché pertinent. Ainsi les nouveaux entrants peuvent provenir d'un secteur d'activité en transition. De même, une révolution technologique peut créer de nouveaux substituts. Pour être efficace, le schéma doit ainsi anticiper les évolutions du marché (concurrents en puissance, réglementation en cours, évolution de la demande...).

 

Enfin, la limite majeure de ce schéma réside dans son approche passive du succès. Les canons du marché y déterminent la stratégie de l'entreprise. D'autres auteurs ont développé une vision endogène de la réussite qui consiste à étudier les compétences présentes dans l'entreprise pour les valoriser et en faire des ressources stables pouvant déboucher sur un avantage concurrentiel. Selon Eric Simon et Olivier Joffre, "cette démarche est encore peu prise en compte mais tend à se développer".

Ces compétences devront cumuler plusieurs caractéristiques : être valorisables, difficilement imitables, non-substituables, rares et durables. Les DAS vont alors découler des ressources disponibles, qui auront été identifiées au cours d'un audit des ressources et compétences de la firme. Toute la difficulté réside dans la détection de certains actifs intangibles, tels que les savoir-faire des salariés, la réputation, les réseaux existants, les aptitudes non-exploitées... Pour Paul de Leusse, l'entreprise doit faire un travail sans concession pour différencier ses points forts et ceux qui ne sont pas distinctifs.

 

Ouvrage de référence

"L'avantage concurrentiel. Comment devancer ses concurrents et maintenir son avance"

Par M.E. Porter
Intereditions, 1986

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