Le visage entrenprenant du nouveau gouvernement tunisien

Après 15 jours de la révolution, la nouvelle composition du gouvernement d'union nationale, a été annoncée, ce jeudi 27 janvier 2011, par le Premier ministre tunisien. Elle permet aux grandes écoles de faire leur entrée en force dans ce gouvernement.

A peine deux semaines après le point culminant de la révolution tunisienne, le 14 janvier, la nouvelle composition du gouvernement d'union nationale a été annoncée le jeudi 27 janvier par M. Mohamed Ghannouchi, le Premier ministre.
Rappelons que la première "équipe" a été contestée, car une partie des tunisiens qui ont dit "Ben ali dégage", ont dit aussi "RCD (partie de Ben Ali) dégage, nous vouons des gages".
La première mission de ce nouveau gouvernement sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté dans des élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence.
Cette équipe a reçu un plébiscite général : la grande partie des nouveaux ministres sont un pure produit de l'ère Bourguiba, qui a permis à cette élite d'accéder à la notoriété grâce à l'éducation pour tous, et n'ont pas été compromis dans l'ère mafieuse de Ben Ali.

Le virage est visible, "La compétence" fait son entrée en force dans ce gouvernement:
1) Elyes Jouini, vice président Paris Dauphine, Ministre délégué auprès du premier Ministre, chargé des réformes économiques et sociales et de la coordination avec les ministères concernés
2) Jalloul Ayed,  directeur BMCE Londres, et président du conseil de BMCE, Ministre des finances
3) Yassine Brahim, directeur général Sunguard, Ministre de l'équipement et du transport
4) Said Aidi, directeur général HRaccess (Editeur de logiciels)  Ministre de la formation et de l'emploi
5) Sami Zaoui, partner Ernst and Young, Secrétaire d'état pour la technologie,
6) Mehdi Houas, directeur Général Talan (SSII), ministre du commerce et du Tourisme

Les caractéristiques communes des 6 ministres nouvellement nommés -des quadragénaires à l'exception de Jalloul Ayed- sont :
1)  Ils sont tous issues des grandes écoles (France et Etats Unis)
2) Ils ont vécu des carrières passionnantes à l'international
3) Ils présentent tous un esprit d'entreprenariat extrêmement développé
4) Ils savent lire les études et les conjonctures internationales et en extraire des opportunités

Cette équipe, au fait de l'ère numérique, va devoir amorcer un virage politique et économique irréversible... et un signale forts aux IDE (Investissements directs à l'étranger) avec le crédo "Invest in Tunisia, Invest in Democracy".
Souhaitons leur bonne chance.