Tout l’art d’un changement réussi réside dans la transition

Chaque changement passe inévitablement par une phase de transition. Ces deux processus doivent être gérés simultanément. Aucun changement significatif ne peut réussir dans l’ignorance ou le mépris de la transition, et si une transition n’est pas bien gérée, elle ralentit le changement et peut aller jusqu’à aggraver certains problèmes psychologiques (chute ou absence de motivation, anxiété, tension, stress…).

Deux processus de natures différentes.
Le changement
est constitué de modifications externes (quand il s'agit par exemple
de passer d'un outil à un autre). Il commence avec l'arrivée d'une situation nouvelle et repose sur des faits. Un changement est visible et observable par tous et sa durée est limitée dans le temps.
La transition,
quant à elle, correspond plutôt à une réorientation psychologique. Elle commence lors de la prise de conscience d'une fin et repose sur des émotions et leurs effets. Contrairement au changement, elle n'est pas visible : son caractère psychologique en fait un processus intérieur, dont la durée ne peut être déterminée.

Comment réussir une bonne transition ?

La transition débute par une phase de "deuil" où la personne met fin au passé. Vient ensuite une phase de "flottement" durant laquelle elle traverse une zone neutre et aboutit enfin à une phase de "nouveau départ" où elle consolide ses nouveaux repères. Pour éviter certains écueils et accompagner au mieux chacune des phases de transition, certaines règles s'imposent :
  • Phase de « fin du passé » : il s'agit ici d'identifier ce qui est fini et ce que chacun perd.  Il faut échanger, s'exprimer, par exemple lors de réunions projet. Le but est de bien comprendre que le futur se construit pas à pas. Lors de cette étape, il est important de rester à l'écoute des émotions et de ne pas dénigrer le passé. 
  • Phase de « flottement » : cette phase est l'occasion de construire un plan d'action à court terme, en clarifiant les rôles de chacun tout en maintenant le dialogue. Il faut donner du « sens » au travail. La motivation doit être externe, d'où l'importance de ne pas rester isolé pendant cette phase. 
  • Phase de « renouveau » : il est maintenant temps de consolider ce qui vient d'être construit, après avoir évalué le chemin parcouru et le progrès réalisé. Attention cependant à ne pas crier victoire trop tôt...
    Vous l'aurez compris, la transition est un véritable facteur de développement. Lorsqu'elle est bien gérée et accompagnée, elle est source de renouveau pour les personnes et l'entreprise et constitue une clef de la réussite d'un projet.