Quelles approches pour rendre une entreprise agile ?

Se préparer aux changements et aux évolutions sans essayer de trop prévoir est le propre des méthodes agiles. Celles-ci sont obligatoires dans un contexte de transformation numérique.

    

Dans transformation numérique, il y a deux termes : transformation et numérique. Le maître-mot est transformation. C’est bien une démarche avec une forte composante humaine et culturelle que les entreprises ont à mener pour opérer leur mutation. Le numérique est quant à lui omniprésent mais n’est que la cause ou l’élément facilitant de ces transformations.

Mener une transformation de cette ampleur, c’est développer au plus haut niveau de l’entreprise une stratégie, élément indispensable pour ne pas se perdre en chemin et partager la vision. Le rôle du directeur général est donc primordial. C’est lui qui avec sont comité de direction, est la clé de la démarche.

Les leviers de cette mise en mouvement vers une dynamique numérique sont l’agilité et un management qui favorise les initiatives, reconnaît les réussites, sait capitaliser sur ses échecs et enfin sait répondre aux besoins et envies des salariés. Cette culture numérique ne pourra se déployer qu’avec une très forte confiance dans les deux sens entre management et collaborateurs.

Une culture unique, des approches différenciées

La transformation numérique d’une organisation très hiérarchisée, basée sur le respect de la consigne, pour des raisons de qualité, de productivité mais aussi de sécurité (exemple du BTP ou d’un industriel manufacturier), ne pourra être conduite de la même manière que celle d’un groupe de la grande distribution qui, lui, est en contact direct et permanent avec son client, le consommateur final.

Même si ces 2 types d’entreprises ont des ADN très divers, elles devront nécessairement mettre en œuvre : une fluidification de la communication, un partage de la connaissance métier. Et bien évidemment un objectif commun de compétitivité et d’efficience pour leurs flux logistiques.

Le premier s’appuiera davantage sur des méthodologies Six Sigma puis Lean pour favoriser puis développer de nouvelles interactions, casser les silos entre les métiers de terrain (cols bleus) et les métiers de bureau (cols blancs).

Le second, quant à lui orienté vers le client final dans la recherche permanente de séduction, d’attractivité, développera la proximité et une grande interactivité avec ses clients en ouvrant sa communication via, à l’externe, un usage intensif des réseaux sociaux et, en interne, des outils collaboratifs, des équipes intégrées et agiles dont l’objectif sera de mettre au point le meilleur service, la meilleur campagne marketing et dans les meilleurs délais.

La confiance avant tout

Pour structurer de telles approches, des campagnes de formation seront bien sûr un accélérateur fort tant sur le plan individuel que collectif. Mais l’exemplarité managériale est clé pour en accompagner le développement et l’adoption.

On pourrait résumer l’état d’esprit agile aux termes de “confiance” et “questionnement permanent”. Un questionnement permanent est indispensable pour faire face à un monde qui change sans cesse. Et pour faire face à la complexité et aux enjeux de ce contexte mouvant et en mouvement, une relation de confiance est le prérequis majeur d’une collaboration pleine et entière.

Pour finir, citons Héraclite d'Ephèse : “Rien n’est permanent sauf le changement”