12 % de discriminés lors d'une promotion
Globalement, l'enquête établit que comparativement
à l'homophobie au travail, les discriminations perçues restent à
un niveau assez faible. Ce ne sont effectivement "que" 12 % des
répondants qui déclarent avoir été mis hors jeu lors
d'une promotion au moins une fois au cours de leur carrière et 8 %
lors d'une embauche. Un résultat qui s'explique par plusieurs éléments :
» Moins
une personne dévoile son homosexualité, moins elle a de chances
d'être discriminée pour son orientation sexuelle. Et puisqu'une proportion
importante des répondants se cache
» Pour
l'essentiel, l'homophobie dont souffrent les personnes homosexuelles ayant répondu
à l'enquête est un mélange d'hétérocentrisme,
de rejet de la différence, d'ignorance et de préjugés, associés
à des blagues et injures banalisées dans la société
française.
» Il faut, pour
percevoir une discrimination, ne pas l'avoir trop intériorisée.
Il faut s'en être construit une représentation et être en mesure
de se comparer avec d'autres personnes dans une situation de travail équivalente.
Dans le cas de toute minorité, ces conditions ne sont pas toujours faciles
à réunir.
22 % des répondants déclarent
bénéficier des mêmes droits que les hétérosexuels
pour les "événements familiaux" |
De
plus, il est important de prendre en compte le fait que 16 % des répondants
ont cumulé une discrimination dont ils attribuent l'origine à leur
orientation sexuelle à un autre motif : l'âge principalement, mais
également le physique, le sexe et l'état de santé - VIH notamment.
A noter aussi que les personnes gays et les lesbiennes subissent aussi les discriminations
que tous les salariés français connaissent, concernant le diplôme,
l'âge, le sexe
Des inégalités
de droits difficiles à établir
Enfin, l'enquête a tenté
de mesurer les inégalités entre les droits des couples hétérosexuels
et ceux des couples pacsés de même sexe. Entre 20 et 45 % des répondants
(en fonction des items) ont déclaré ne pas connaître leurs
droits et entre 21 et 23 % ont indiqué que ces droits ne s'appliquaient
pas à leur situation professionnelle. Néanmoins, l'enquête
établit que 22 % déclarent bénéficier des mêmes
droits pour les "événements familiaux" et 34 % déclarent
ne pas avoir les mêmes droits pour les "activités du comité
d'entreprise".