Il n'y a pas de miracle, pour pouvoir
tout concilier, quelques (bonnes) notions de gestion du temps s'imposent.
Grappiller
du temps au bureau
» "Il faut
commencer par ce qui est urgent et se faire un emploi du temps sur la journée.
Cela demande de savoir hiérarchiser les tâches même dans l'urgence
car sinon on perd du temps", décrit Carole Caillaud.
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Adopter des méthodes de rangement efficaces peut vous faire gagner des
minutes précieuses © Getty | |
» Adopter un rangement efficace
pour ses dossiers, son bureau, son ordinateur et ses emails permet également
de gagner un temps fou.
» "Certaines
pauses sont trop longues dans l'entreprise", estime Carole Caillaud. On a
parfois tendance à les multiplier ou à les rallonger plus que nécessaire.
Par exemple, passer deux heures à table à l'heure du déjeuner
n'est pas forcément la meilleure façon de faire une coupure, mieux
vaut manger en une heure et aller marcher par exemple."
Se
faire aider
Au travail, fini les responsabilités multiples, les dossiers
suivis de A à Z et les vérifications à n'en plus finir. Il
va falloir apprendre à avoir confiance en votre équipe et à
déléguer. Dressez la liste de vos activités de la semaine
et éliminez d'emblée toutes les tâches accessoires qui ne
rentrent pas dans vos attributions mais que vous faites par routine. Ensuite,
identifiez les actions stratégiques et d'encadrement que vous devez conserver.
Le reste constitue autant de tâches délégables. A vous de
juger, en fonction des compétences et de la motivation de vos collaborateurs,
lesquelles vous pouvez leur confier. Cette démarche devant évidemment
prendre place dans le cadre d'une responsabilisation des meilleurs éléments.
"Certains
temps de pauses sont trop longs dans l'entreprise" |
Et à
la maison ? Là aussi, on va chercher à mieux s'organiser. "Les
femmes doivent demander de l'aide au papa, exprime Carole Caillaud. Lui aussi
peut aller chercher les enfants à la sortie de l'école ou se rendre
aux réunions." Outre cet arrangement en fonctions de vos emplois du
temps respectifs, vous pouvez mettre en place des petits systèmes de solidarité
très efficaces avec les autres parents d'élèves, les voisins,
les parents des copains de foot... Organiser des roulements pour emmener les petits
à la piscine, troquer la garde du mercredi après-midi contre les
allers-retours au collège du samedi matin, vous trouverez sûrement
d'autres parents actifs bien contents de partager ces contraintes.
Et lorsque
vous sentez que vous avez besoin de faire un break (réunion à rallonge,
patron odieux, enfants énervés + queue au supermarché = craquage
assuré), demandez à votre conjoint(e) de vous soutenir. Il peut
prendre en charge la maison et les enfants toute la soirée pendant que
vous irez au sport, prendre un bain ou regarder un film... A charge de revanche
bien sûr !
Utiliser les ressources du Code
du travail
Ne mésestimez pas les possibilités offertes par
la loi en terme d'aménagement du temps de travail.
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Demandez de l'aider avant de craquer © Getty | |
» L'aménagement
des horaires. Si rien n'y oblige votre employeur, vous
pouvez négocier avec lui un changement d'horaires.
Si cela ne perturbe pas l'organisation du service ou l'activité,
vous avez toutes les chances de le convaincre. Le passage
au temps partiel est également dépendant
de l'accord de l'entreprise mais cette dernière doit
justifier son refus avec un motif valable. Sachez qu'il
existe différents types de temps partiels : vous
pouvez diminuer vos horaires hebdomadaires ou demander à
disposer de semaines de congés supplémentaires.
Enfin le temps partiel peut être pris dans le cadre
du congé
parental d'éducation. L'employeur est alors tenu
d'accepter. Et si vous vous sentez les épaules assez
solides, vous pouvez aussi tenter le télétravail.
Evaluez bien votre capacité à vous organiser
et à vous discipliner seul depuis la maison et expliquez
vos motivations à votre employeur.
» Les
congés. Outre le congé de maternité, la loi prévoit
un congé de paternité de 11 à 18 jours (week-ends
et jours feriés compris) qui doit être pris dans les quatre mois
qui suivent la naissance. Pour s'allouer plus de temps, il est possible d'opter
pour le congé parental d'éducation, afin de réduire
ou cesser son activité pendant 3 ans au maximum. Si vous choisissez de
continuer à travailler, vous pourrez fixer le temps partiel qui vous convient
entre 16 et 32 heures par semaine. Enfin, le Code du travail permet de prendre
quelques jours pour s'occuper de ses enfants lorsqu'ils sont malades. Chaque parent
dispose de trois jours par an - cinq si l'enfant a moins d'un an - pour les imprévus
bénins. En cas d'accident ou de maladie grave, un congé spécial
de 14 mois existe, à utiliser en fonction des besoins sur une période
de trois ans.
"Dans les moments de doute, il est aussi possible
de prendre des congés de formation, de création d'entreprise, voire
un congé sabbatique, afin de faire le point sur ce que l'on souhaite vraiment",
rappelle Carole Caillaud.