15/09/00
Premiers
clients pour l'offre SAP en ASP d'Origin-Atos
La
SSII Origin
(née de l'externalisation des services informatiques
de Philips) qui a fusionné récemment avec Atos
(voir
article) poursuit agressivement le développement
de son activité ASP autour du progiciel de gestion
de SAP. Partenaire
historique de l'éditeur avec qui il a notamment collaboré
au développement du module de ressources humaines,
celui-ci est aussi le prestataire exclusif de cette solution.
Depuis près d'1 an, la société a rôdé
son offre destinée comme celle de Steria à un
marché médian (entreprises de moins d'1 milliard
de francs de CA), sans distinction de secteur d'activité.
Ses partenaires, outre SAP sont Sun pour la partie serveurs
et France Télécom pour l'aspect réseau.
"La principale différence avec l'offre de Steria,
note ironiquement Michel Finck, directeur de la division ASP,
c'est que nous avons des clients !"
En effet, la société affiche d'ores et déjà
fièrement deux clients :les laboratoires Biorga,
et la société industrielle de composants électroniques
Ommnic. De façon assez similaire à Steria, l'implémentation
de la solution s'effectue sur 3 mois dont 1 semaine consacrée
à la définition des processus en relation avec
les directeurs financiers et l'administration des ventes.
L'approche est très itérative avec un maquettage
conjoint de la solution selon les besoins exprimés
par la société. Deux semaines de test clôturent
le projet avec notamment la reprise des données via
un passage sous Excel pour nettoyage et mise en cohérence.
La société a déjà entrepris d'enrichir
son offre applicative par quelques partenariats supplémentaires :
le CRM avec l'éditeur Saratoga
(logiciel Avenue) et le décisonnel avec Cognos.
L'interfaçage avec des systèmes existants est
possible moyennant un coût supplémentaire. Cela
a été le cas pour les laboratoires Biorga qui
ont interfacé les solutions avec leur messagerie et
leur outil interne de gestion de la force de vente.
La structure de coût proposée se décompose
en plusieurs pôles : un coût d'entrée pour
l'intégration des trois modules (finance, administration
des ventes et achat) d'environ 400 000 francs, un
coût d'entrée pour la mise en production également
de 400 000 francs et un forfait mensuel compris
en général entre 200 et 400 euros.
Lorsque l'on interroge Michel Finck sur sa vision du marché
à l'heure actuelle, celui-ci est catégorique
: "le marché n'est pas mûr et les entreprises
sont sceptiques." En fait la situation est un peu comparable
aux PME qui, il n'y a pas encore si longtemps ne voulaient
pas confier leur trésorerie aux banques et gardaient
leurs deniers dans leur coffre-fort !" caricature
t-il. "Les dirigeants ne comprennent pas l'enjeu global
de ce modèle. Celui-ci se situe, au-delà de
l'externalisation, d'un meilleur contrôle des coûts
liés à une infrastructure informatique. Pas
de dérapage, le coût est constant. Exit les problèmes
liés à l'obsolescence ou aux ressources informatiques.
Les sociétés peuvent se concentrer sur leur
métier !"
La société projette de se développer
sur le créneau des places de marché et en particulier
de l'e-procurement.
L'activité ASP devrait représenter plusieurs
dizaines de millions de franc de CA à fin 2001. D'ici
la fin de l'année la société devrait
compter une dizaine de clients et une cinquantaine à
fin 2002.
[Alexandra Bissé,
JD Net]
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