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05/04/2001

W3Ping compte faire passer ses points de mesure de 10 à 40 d'ici à la fin de l'année

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Créée en 1999, la société W3Ping a consacré l'intégralité de l'année suivante au développement de sa technologie et au déploiement de ses 10 premiers points de mesure. Après une levée de fonds de quelques millions de francs (montant non précisé volontairement) en novembre 2000, le prestataire s'est engagé dans la phase de commercialisation de son offre en mode locatif (ASP). Depuis le début de l'année, l'entreprise a ainsi engrangé quelques dizaines de clients, parmi lesquels Schneider Electric dont elle contrôle la connectivité entre les 60 filiales du groupe réparties dans le monde.

"Actuellement, nous comptons une dizaine de points de mesure opérationnels en Europe et un aux Etats-Unis", déclare Loïc Damilaville, directeur associé de W3Ping et l'un de ses deux fondateurs avec Vincent de Cugis, l'actuel P-D.G. et développeur initial de la technologie mise en oeuvre. "D'ici la fin de l'année, nous espérons atteindre une quarantaine de points de mesure au niveau mondial. L'exercice 2001 devrait aussi être plus significatif en terme de chiffre d'affaires, notre objectif étant de parvenir à environ 4 millions de francs de CA."

Une couverture croissante de l'Internet complexe
Avec ses plates-formes installées au niveau des backbones d'opérateurs, W3Ping indique pouvoir suivre actuellement près de 53 % du trafic français. D'ici l'été, la couverture devrait selon l'entreprise s'étendre à 91 %, avec des points de mesure situés chez France Télécom, Cable & Wireless (ex-ISDNet) et Level 3. En Allemagne, une visibilité sur 70 % du trafic devrait être assurée dans le même temps, avec les opérateurs T-Online, Deutsche Telekom et de nouveau Level 3. Parmi les autres plates-formes installées en Europe, certaines sont déjà installées, ou en passe de l'être, chez InterNeXt, Telefonica, Telia, British Telecom, UUNet, KPNQwest et Above Network.

D'après Loïc Damilaville, "l'évaluation de la représentativité d'un opérateur par rapport à un marché donné est assez complexe, dans la mesure où il faut prendre en compte les flux connus -ou estimés- de trafic entre opérateurs ainsi que le fait qu'un même internaute peut avoir souscrit des abonnements concernant plusieurs prestataires, ne serait-ce qu'à titre personnel et professionnel. Enfin, certains FAI passent systématiquement par le même opérateur (Wanadoo et France Télécom par exemple) tandis que d'autres travaillent avec plusieurs. La géographie d'Internet est différente de la géographie réelle, ajoute l'intéressé. L'Espagne, par exemple, est moins proche de Paris que les Etats-Unis". En conséquence, W3Ping réfléchit au meilleur placement stratégique de ses points de mesure. Même s'ils ne procurent pas une vision pleinement exhaustive, ceux-ci doivent être assez nombreux et représentatifs en vue d'effectuer des comparaisons cohérentes.

Au même plan que le navigateur, W3Ping mesure tout
Sur le plan technique, les mesures effectuées par W3Ping s'appuient sur une technologie située au niveau de la couche OSI n°7, qui correspond au navigateur Internet dans le schéma classique des réseaux informatisés sur IP. Cependant, aucun pseudo-navigateur spécifique n'a été développé pour l'occasion. Mais en travaillant à cette échelle de l'infrastructure, tous les problèmes survenant en dessous ou au même niveau peuvent semble-t-il être enregistrés et diagnostiqués. Selon Loïc Damilaville, "nous pouvons aussi bien déterminer des erreurs en rapport avec le serveur de noms de domaines, qu'avec le réseau et ses composantes, l'infrastructure de l'hébergeur, l'architecture du serveur et, le cas échéant, les applications elles-même. Nous pouvons également, entre autres, tester des URLs qui font appel à des bases de données."

Calculer des indices de confort de l'internaute
Au final, même si toutes ces informations sont remontées en vue de fournir un diagnostic plus précis exploitable lors d'une seconde phase de conseil, les mesures portent sur le temps de connexion au service (disponibilité), et la rapidité de chargement des composantes de la page (performance). "Cela nous permet de calculer des indices de confort de l'internaute selon son mode de connexion par liaison modem classique ou haut débit", explique Loïc Damilaville. "Cette démarche est importante, car le résultat doit être évalué par rapport à un référentiel. La capacité moyenne d'un modem est évaluée à 7 Ko par seconde, et si la vitesse constatée est la même, tous les internautes percevront le site comme lent. Mais si la page s'affiche en 50 Ko par seconde, seuls ceux équipés de liaisons à haut débit seront pénalisés. D'ailleurs, l
es exigences vont s'accroître au fur et à mesure avec les hauts débits. Et nous sommes en train de passer d'une obligation de moyens à une obligation de résultat."

Un mode de tarification innovant et non pénalisant
Concernant son prix, l'offre ASP de W3Ping reste raisonnable. Le service de mesure est ainsi facturé 2 400 francs par an, par URL et par pays. Comme il ne s'agit pas d'une tarification en fonction du nombre de points de mesure mis en oeuvre, la surveillance d'un site à l'audience uniquement française n'engage pas de surcoût par pays, tout en apportant la nécessaire comparaison sur un plan national. Et l'on en vient à se demander comment W3Ping rentre dans ses frais. Toutefois, le prestataire facture également ses conseils, et peut par exemple prescrire dans certains cas au client le recours à un fournisseur de serveurs caches en réseau comme Akamaï. Et, "le plus souvent, il ne sert à rien de mesurer uniquement la page d'accueil" précise son directeur associé. "Il faut aussi contrôler les 10 ou 20 pages clefs du site dont les pages transactionnelles."

Lorsque le site est dit statique, à chaque page correspond une adresse URL donnée. Mais le principe de tarification se trouve modifié si les pages du site sont dynamiques et produites, par exemple, à l'aide du langage ASP (Active server pages). Auquel cas, le prix n'est plus facteur du nombre d'URLs, mais des formats jugés critiques par le client. Les formats correspondent ici, selon les paramètres étudiés qui interviennent dans l'affichage de la page, à une vue possible de celle-ci. Derrière une unique URL, plusieurs pages types seront ainsi observées... et facturées.

En plus d'un important travail d'affinement de ses mesures, W3Ping développe aussi une offre pour contrôler la qualité de service des streamings audio/vidéo. Cette solution devrait uniquement être basée sur un socle technologique prenant en compte les trois principaux formats. Enfin, la société, qui travaille déjà avec des partenaires comme les agences web Palo Alto et ConnectWorld, devrait étendre son réseau de vente
indirecte de manière significative d'ici la fin de l'année.
[François Morel, JDNet]


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