06/05/2001
Unilog
absorbe la moitié de MarchFirst UK
Dans
une interview ancienne datée du 19 novembre
1999 (lire),
le président Régions d'Unilog
Didier Herrmann nous dévoilait la stratégie
européenne de son entreprise, au delà de
sa base installée en France et en Allemagne. Parmi
les pays figurant au premier plan des cibles en Europe,
figurait en particulier la Grande-Bretagne. Aujourd'hui,
c'est à dire un an et demi plus tard, la SSII vient
enfin de se doter d'une tête de pont en Angleterre,
avec l'acquisition de la division "Technology"
de la filiale anglaise de MarchFirst,
une agence web américaine déclarée
en faillite depuis plusieurs semaines. Pour l'instant,
le montant de l'opération n'est pas encore précisé.
Mais la nouvelle filiale britannique, qui porte désormais
le nom Unilog LTD, devrait réaliser un chiffre
d'affaires de 15 millions d'euros sur les huit derniers
mois de l'année (à compter du 1er mai).
Pour l'année 2002, la prévision de CA se
monte à environ 30 millions d'euros.
En dehors de la division "Technology" qui part
chez Unilog, le restant de MarchFirst UK continue de chercher
repreneur au même titre que les autres filiales
dans le monde. Entre 80 et 95 consultants en
stratégie auraient néanmoins été
licenciés ces derniers jours outre-Manche.
Des
experts Oracle, JD Edwards et Microsoft
A présent, les
150 salariés, qui comptent pour un peu moins
de la moitié de l'effectif de MarchFirst au centre
de Londres, viennent compléter l'effectif européen
d'Unilog, qui se monte aujourd'hui à 5 500 personnes.
D'ici la fin de l'année, le plan de recrutement
initial prévoyait quelque 1 700 nouvelles
embauches, un chiffre qui sera certainement revu à
la hausse. "Pour que nous atteignions nos prévisions
2002 de chiffre d'affaires en Grande-Bretagne, il est
évident qu'il faudra renforcer l'effectif"
dévoile Christian Viguié, directeur de la
communication financière d'Unilog. "Mais d'ici
là, nous travaillons plutôt sur des questions
liées à l'organisation."
"Pour la Grande-Bretagne, nous avons l'ambition d'une
croissance rapide", renchérit Camille Libosvar,
le nouveau directeur général d'Unilog LTD.
"Nous cherchions une entreprise qui entrait dans
le cadre de notre activité. [...] Leurs partenaires
sont communs pour une bonne part avec les nôtres
en France et en Allemagne. Il s'agit principalement d'Oracle,
JD Edwards et Microsoft, et dans une moindre mesure ATG
et IBM." Les trois premiers constituent en effet
l'essentiel de l'expertise des 150 nouveaux arrivants,
sur les briques e-business des ERP édités
par les deux premiers, et les technologies front-office
web du troisième.
Une
stratégie exclusivement européenne
Entre la fin 1999 et
maintenant, Unilog a également pu ouvrir des bureaux
en Autriche, en Suisse et au Luxembourg. En Allemagne,
la SSII française avait d'ores et déjà
racheté auparavant son homologue Integrata. De
900 personnes en 1999, l'effectif de l'autre côté
du Rhin est passé à 1 200 collaborateurs,
notamment avec une autre acquisition, celle de VSS en
avril 2000. Puis, le tour de la Suisse est venu, avec
l'absorption complète de GDI en novembre 2000,
dont Unilog détenait déjà 70 %
depuis décembre 1999. Enfin, l'Autriche constitue
une extension de la division allemande Integrata.
En parallèle, Unilog a tissé une alliance
européenne en conseil et ingénierie informatique,
l'ESCAN (European services company allied network) avec
des partenaires du sud de l'Europe pour adresser les besoins
de ses clients en Italie, en Espagne et au Portugal. Les
deux sociétés partenaires sont Engineering
Ingegneria Informatica pour la péninsule italienne,
et l'espagnol Ibermática.
"Aujourd'hui, notre stratégie est européenne",
confirme Camille Libosvar. "Et pour l'instant, Unilog
a simplement l'intention de se renforcer dans les pays
où la société est déjà
présente." Quant aux Etats-Unis, "en
dehors des contacts importants, ils ne constituent pas
pour nous une priorité".
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