27/06/01
Avec
Real Knowledge, Reef fait de l'ombre à Microsoft
Dans le domaine de la gestion documentaire, l'éditeur
franco-belge Reef
propose depuis peu sa propre solution. Baptisé Real Knowledge,
son produit couvre l'ensemble de la chaîne documentaire,
depuis la publication d'un document en passant par sa
validation, son indexation et sa consultation. A la base,
l'outil est développé par Net
Development : une agence Web française dont Reef a
annoncé l'acquisition le 18 juin dernier (voir
notre article sur le sujet).
Un
workflow de publication
En amont, Real Knowledge
intègre une solution de workflow, permettant d'assister
la publication de tout type de documents (bureautique,
fichiers multimédia, liens Internet
). "Il s'agit d'une
interface graphique utilisable par des non-techniciens",
souligne Clément Egger, directeur des solutions chez Reef.
A ce stade, les formulaires d'entrée intègrent également
des champs relatifs aux méta données (mots clés, nature
du document, etc.). Côté client, cette phase contribue
à classer les entrées dans un portail Web
structuré en catégories et sous-catégories. "Des droits
peuvent également être définis pour qu'un utilisateur
donné valide les enregistrements liés à une sous-partie
particulière", précise Clément Egger. Pour ce faire, le
système s'appuie sur un annuaire LDAP, qui stocke les
profils utilisateur.
Verity
et SQL Server à la rescousse
Au delà du classement
dans l'annuaire, qui permet de structurer une thématique
et d'optimiser ainsi la navigation du client final, Real
Knowledge intègre également un moteur de recherche. "Nous
pensons que l'utilisateur lambda n'est pas prêt à se lancer
dans des requêtes avancées", insiste Wanda Kan, responsable
produits de Reef. "Nous avons préféré favoriser le mode
de recherche en langage naturel". Pour ce faire, l'éditeur
fournit deux versions : l'une intégrant le module
de recherche de la base de données SQL Server de Microsoft
- sur laquelle s'appuie l'application -, la seconde étant
basée sur l'outil de Verity. "Les moteurs multi-dimensionnels,
tel que celui d'Autonomy, nous paraissent d'une complexité
démesurée pour les besoins de la plus part des entreprises",
insiste Wanda Kan, tout en précisant que de tels produits
sont plutôt destinés au domaine décisionnel. "Nous avons
choisi Verity Portal One SE pour sa simplicité de mise
en uvre", poursuit Clément Egger. "Il est vrai que ce
moteur affiche des temps d'indexation plutôt lent ; par
contre, ces temps de réponses côté client sont excellents".
Des
fonctions de recherche améliorées
Au
dessus de ces technologies, Reef a choisi d'ajouter
une couche d'algorithmes supplémentaires pour affiner
les réponses fournies. Une requête sera par exemple
traitée en fonction de l'audience des documents ou des
notes que leur donneront les visiteurs. Autres ajouts
: le calcul du nombre de réponses, qui permet à l'utilisateur
d'affiner sa requête avant de lancer une recherche trop
large risquant de prendre du temps. Des thésaurus spécialisés
peuvent également être ajoutés en fonction de la spécialisation
de l'entreprise. "Sans compter que Real Knowledge mémorise
les requêtes pour effectuer de nouvelles recherche en
cas de mis à jour futures", précise Clément Egger. "Le
tout sans se limiter pour autant à SQL Server - il se
connecte par exemple à la base d'Oracle".
CFML
avant une migration vers Java
Diffusé sous forme
d'une solution packagée, Real Knowledge s'installe et
se paramètre en une demi journée. "A cela s'ajoute un
travail de définition de la structure de la base en
amont, pour lequel il faut compter entre 3 et 5 jours
environ", complète Clément Egger. Côté technologie,
l'application repose à la fois sur CFML (ColdFusion
Markup Language) et SQL. "Pour optimiser les performances
d'accès, la méthode de cache CFML a été entièrement
revue et les requêtes SQL ont été passées en procédures
stockées", souligne Wanda Kan. Côté intégration, des
API (interfaces de programme d'application) peuvent
être intégrées au cas par cas pour connecter l'application
aux systèmes de backoffice de l'entreprise (ERP, etc.).
Des interfaces sont livrées par défaut pour gérer les
documents au format XML. "Nous sommes en train d'effectuer
des adaptations afin de migrer les pages CFML vers Java
Bean et assurer un portage Java", confie Wanda Kan.
Objectif : intégrer Real Knowledge à l'offre Reef en
tant qu'offre verticale à part entière.
Un produit 100 % Web
A première vue, la solution de gestion des connaissances
de l'éditeur semble très proche du fameux SharePoint
Portal Server de Microsoft (voir
notre article sur le sujet). Et pourtant, les différences
sont nombreuses. Alors que le produit de Microsoft repose
sur une technologie propriétaire côté client, Real Knowledge
est 100 % Web à tous les niveaux : depuis le portail,
en passant par le workflow de publication et le système
d'administration. Autre point : Reef accompagne les
déploiements en proposant des développements au cas
par cas (afin d'affiner la technique de recherche comme
on l'a vu). "Notre produit est donc infiniment plus
personnalisable, et surtout mieux adaptable aux environnements
du client", résume Wanda Kan. Un avantage qui permet
à Reef de couvrir des problématiques aussi bien Internet,
qu'intranet et extranet. Un système sous Real Knowledge
reviendra cependant un peu plus chère qu'une solution
SharePoint. Le prix du premier s'élevant à 300 - 350
mille francs, alors que la licence du second affiche
environ 25 000 francs - un tarif auquel vient s'ajouter
500 francs par poste client (mais sans prestation de
service).
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