09/10/2001
Comment
Renault se familiarise pas à pas avec la gestion des flux
Trois pays et une petite
dizaine d'applications. C'est à cette échelle,
encore modeste, que Renault a décidé de
se familiariser avec une architecture d'intégration
(EAI,
Enterprise Application Integration) pour orchestrer
la logique applicative de ses sites
de e-commerce. Les trois sites commerciaux aujourd'hui
opérationnels - la France,
le Royaume-Uni et l'Allemagne - ont notamment pour particularité
d'être "intégrés" avec
le réseau de concessionnaires: par exemple pour
"remonter" aux sites les informations disponibles
sur les véhicules d'occasion disponibles chez
les concessionnaires ou encore, dans le sens inverse,
pour assurer la distribution au réseau des leads
qualifiés sur le site. A terme, pour fournir
ces services, les 29 sites nationaux commerciaux s'appuieront
sur une même architecture.
Une choix technique "opportuniste"
"Nous avons choisi de commencer par ces trois sites
et sur un périmètre fonctionnel limité
afin de nous familiariser avec la gestion des flux,
explique Omer Zinsou, architecte technique au sein de
la direction technique du constructeur. En outre, le
domaine du BPM (Business Process Management, gestion
des flux business, ndlr) est loin d'être mûr,
des consolidations entre éditeurs vont encore
survenir ce marché, et la prudence s'mpose".
Dans ce contexte, le constructeur a pour l'heure retenu
une solution de manière "très opportuniste",
concède Omer Zinsou. "Nous avons regardé
notre existant technique et la solution qui à
un instant T s'y adaptait le mieux". Le paysage
informatique en question se compose du bus MQ Series
d'IBM, pour véhiculer les messages applicatifs,
d'un back office rassemblant des systèmes AS/400
et Unix, d'un front-office enfin piloté par des
logiciels signés Broadvision et Siebel.
Avec l'appui d'Euriware, en conseil et en intégration,
Renault se tourne vers la solution de l'éditeur
Crossworlds, notamment pour son aptitude à s'intégrer
sur une architecture MQ Series. Le déploiement
aura demandé environ cinq mois dont un mois pour
la modélisation, deux mois pour le développement
et un mois pour les tests. "Ce dernier chapitre
est l'un des plus importants. Si nous voulons étendre
cette intégration à d'autre sites et à
d'autres applications, il nous faut d'abord fiabiliser
la chaîne de liaison, faire un monitoring de bout
en bout, nous assurer qu'aucun message n'est perdu".
A cette fin, Renault évalue actuellement plusieurs
outils d'administration. Un chantier parmi d'autres...
Une étude stratégique en cours
"Une étude stratégique est en cours,
qui s'appuie entre autres sur cette première
expérience, afin de déterminer une plate-forme
d'intégration plus globale que celle mise en
oeuvre actuellement". En clair, même si Omer
Zinsou se réfuse pour des raisons évidentes
à nommer les solutions étudiées,
Renault devrait dans les mois à venir monter
un prototype d'architecture plus globable, en recourant
éventuellement à une autre solution que
celle de Crossworlds (on pense à webMethods ou
encore à Seebeyonds), avant d'arrêter un
choix. A ce moment-là, le constructeur envisagera
peut-être également de recourir au langage
XML pour standardiser les échanges de données
- pour l'heure les applications se "parlent"
via des connecteurs spécifiques. "C'est
seulement une possibilité, souligne toujours
prudemment, Omer Zinsou. Nous attendons, là aussi,
de voir les protocoles qui sont effectivement soutenus
par les éditeurs".
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