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10/01/2001

Débat (Suite) : Faut-il tourner définitivement la page du client-serveur ?

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La Tribune de Franck Gonzales, directeur technique d'Owendo, intitulée "Pourquoi le client-serveur n'a pas dit son dernier mot" a suscité des réactions. Après la contribution signée Marc Muller, de la SSII Dreamsoft, nous publions aujourd'hui celle d'un utilisateur: Raynald Messié est responsable informatique d'une PMI, La Tôlerie Plastique.

N'hésitez pas à nous écrire pour nous transmettre vos éventuels commentaires.



"Je suis Responsable Informatique d'une PMI, et je dois dire que, bien souvent, les arguments avancés par les uns et les autres dans ce débat ne tiennent pas compte des contraintes et de l'environnement que nous avons dans les PME-PMI.

La première des réflexions qui me vient à l'esprit est: "pourquoi vouloir absolument tendre vers des clients légers ?" Quand nous achetons de nouveaux PC, ceux-ci, sont bien plus puissants que nos " vieux " serveurs âgés de seulement 2 ans. La plupart de nos utilisateurs font usage d'une suite bureautique qui ne fonctionne qu'avec un PC puissant et un OS lourd. Pourquoi alors ne pas utiliser cette puissance pour des applications clientes lourdes ? Changer, certes, mais pour quelle architecture ?

Dans nos petites entreprises, où le personnel informatique est souvent réduit à sa plus simple expression, pourquoi en effet changer une architecture qui fonctionne et que nous avons mis du temps à installer et à optimiser ? La grande question est : "Architecture distribuée pour faire quoi ?".

S'il s'agissait d'une architecture vraiment distribuée sur le modèle du Peer-to-peer, il y aurait certainement de nombreux avantages: l'ouverture vers l'extérieur, la possibilité pour nos clients et fournisseurs de consulter et, pourquoi pas, de modifier un certain nombre de données stockées chez nous. Mais, là encore, dans les PME-PMI, peu de procédures sont mises en place pour fonctionner de la sorte. Par exemple, nous avons proposé à certains de nos fournisseurs de mettre à jour eux-mêmes, via un navigateur, leurs dates de livraison confirmées. Malheureusement, la plupart de nos fournisseurs (des PME elles aussi) n'avait pas de connections Internet, et ceux qui en avaient, arguaient qu'ils ne pouvaient avoir différentes procédures pour la confirmation de date de livraison (Fax, E-Mail, Internet...)... Bref, l'idée est séduisante, mais inapplicable pour l'instant. La technologie, notamment XML, est bien là mais reste inexploitable dans la pratique.

Pour notre part, nous avons opté pour l'envoi automatique de mail à nos clients et fournisseurs pour chaque événement important les concernant (prise de commande, expéditions...). Plus tard, nous espérons que les applications de nos clients et fournisseurs "parleront" XML, et que nos applications se débrouilleront entre elles, mais il faudra encore longtemps avant que cela n'arrive. D'autant qu'un autre obstacle survient dans la migration d'une architecture client-serveur vers une architecture " distribuée ", à avoir la cacophonie ambiante concernant les différentes technologies et standards en gestation. Difficile de s'y retrouver...

L
e client-serveur a-t-il un avenir ? Bien sûr que oui. Les nouvelles architectures que l'on nous propose sont des architectures client-serveur. Quelle différence entre une architecture client-serveur n-tier et une architecture " distribuée " ? Les nouvelles technologies proposées ne sont pas à mettre en opposition avec les anciennes, elles ne représentent qu'une évolution naturelle. La différence vient essentiellement du client utilisé, client lourd versus client léger, et là, les arguments en faveur de l'un ou de l'autre ne manquent pas. L'outil de développement que nous utilisons dans mon entreprise nous permet de placer les objets dans le client ou dans le serveur, voire les deux, et de les utiliser au cas par cas, soit sur le client, soit sur le serveur.

La migration vers un client léger nous serait assez facile, et nous l'avons déjà fait, mais il y a peu d'intérêt pour nous à surcharger nos serveurs alors que la plupart des tâches peuvent être traitées sur des postes client puissants..."


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