11/05/2001
Faille
dans le système de gestion des droits numériques de Microsoft:
des alternatives existent
Le système de protection des
droits d'auteurs mis en place par Microsoft n'est pas
infaillible. Quelques jours après cette annonce retentissante
(voir
notre article sur le sujet), la société
de Redmond affirme avoir prévu le cas de figure. Cependant,
à l'heure où la firme avoue que sa solution
n'a jamais été sûre à 100%, Netquartz et RealNetworks
proposent des alternatives associant des points de contrôle
supplémentaires côté serveur.
Une nouvelle fonction sera mise
en place
Reconnaissant l'existence d'une brèche dans la versions
7.0 de DRM (Digital Rights Management), Microsoft
confirme que celle-ci s'applique seulement aux contenus
audio et vidéo Windows
Media faisant d'ores et déjà l'objet
de droits d'utilisation -aussi restreints soient-ils.
"Partant du constat qu'aucune technologie n'est sûre
à 100%, nous avons anticipé les failles
potentielles de l'outil en lui adjoignant des facultés
de renouvellement particulières", pointe David
Caulton, responsable des produits Windows Media. Selon
ce responsable, cette fonction, qui n'est pas encore en
production, s'appuie sur un processus de mise à
jour dynamique afin d'assurer des interventions aussi
souvent que nécessaire. "Nous travaillons
en ce moment avec nos
différents partenaires (fournisseurs de contenu,
etc.) en vue d'implémenter ce mécanisme
le plus rapidement possible", conclut le porte-parole.
Netquartz
mise sur une technologie serveur
"La
principale faiblesse du DRM de Microsoft est de distribuer
l'intégralité de l'oeuvre en version chiffrée,
ainsi que les mécanismes d'accès à celle-ci",
lance Christophe Bouilhol, fondateur de Netquartz.
Une méthode qui selon le PDG
facilite "tout naturellement" la tâche
aux pirates. "Il suffit en effet de retrouver l'algorithme
adéquat, puis de le distribuer", indique t-il.
Concurrent français de Microsoft dans ce domaine,
l'éditeur
a choisi quant à lui d'adosser son produit à
une solution serveur. Explication: le format de Netquarzt
ne dissocie pas les données numériques (audio,
vidéo, etc.) de leur lecteur. De plus, seul une
partie du fichier correspondant est réellement
distribué à l'utilisateur final. Pour finir,
ces processus ont pour but d'imposer une vérification
systématique des autorisations. "A chaque
requête effectuée par un poste client, l'application
distante effectue le contrôle des droits relatifs au profil
du demandeur avant de reconstituer le document, puis de
le lire en mode client/serveur".
RealNetworks dissocie documents et règles d'accès
"Real Media Commerce Suite a été
lancé il y a déjà quelques mois",
rappelle de son côté Guillaume Peroux, responsable
produits pour l'Europe du Sud chez RealNetworks.
S'appuyant comme la solution de Microsoft sur le principe
du chiffrement, ce produit se caractérise par une dissociation
entre l'uvre elle-même, qui peut être téléchargée
dans son intégralité, et les règles d'accès
à celle-ci. "Tout décryptage devra
en effet passer par une synchronisation du lecteur client
[Real Player] avec le serveur distant [Real Media Commerce
Suite] et la base de données sous-jacente gérant
l'administration des droits", commente le responsable.
RealNetworks et Netquartz
sont-ils à l'abri des déboires que vient
de connaître Microsoft ? La faiblesse des retours
d'expérience ne permet pas encore de l'affirmer.
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