11/07/2001
FalconStor
s'attaque aux problèmes d'hétérogenéité des SAN
Choisi
par les entreprises pour des raisons de disponibilité
et d'évolutivité essentiellement, le SAN
confronte ses utilisateurs à de nouvelles
difficultés directement liées aux possibilités
mêmes qu'il offre. Parmi
les questions que soulève l'architecture SAN,
celle de l'administration des périphériques
de stockage en environnements mixtes est en effet certainement
l'une des plus sensibles aujourd'hui. Tandis que certains
géants comme EMC se lancent à leur tour
dans l'aventure (voir notre
article à ce propos), des pures players débarquent
sur le marché français du ESRM (Enterprise
Storage Ressource Management Software) avec des solutions
de virtualisation, qui placent le débat de la
consolidation des données un niveau plus loin
dans le raisonnement. FalconStore
et son logiciel IPStor sont de ceux-là.
Plusieurs alternatives
pour l'unification des données
Le marché visé par l'éditeur
américain est celui des grandes et moyennes entreprises
qui utilisent une architecture de stockage SAN. Celles-ci
se trouvent en effet de plus en plus
souvent
confrontées à une problématique
récurrente dans ce type de système : comment
gérer l'hétérogénéité
des périphériques et sous-systèmes
de stockage utilisés ? Les matériels (baies
de disques, libraries de bandes, commutateurs et hubs)
et les logiciels des grands constructeurs et éditeurs
ne sont pas compatibles entre eux, et il par exemple
impossible d'obtenir une vue unifiée des ressources
de stockage sur deux baies de fabricants différents.
Pour pallier ce type d'inconvénient, les utilisateurs
ont généralement deux possibilités
: compter sur des API développées ad hoc
par les constructeurs, ou bien faire le choix ab initio,
lorsqu'elles le peuvent, d'un environnement uni-constructeur.
Dans le cas contraire, il leur reste...l'alternative
des solutions de virtualisation.
De
la consolidation à la virtualisation
Avec IPStor,
le logiciel de FalconStor, les entreprises peuvent non
seulement mutualiser leurs données stockées
(ce que permettent le NAS pour les serveurs de fichiers
ou le SAN pour la gestion des ressources physiques de
stockage), mais les virtualiser, c'est à dire
obtenir une vue logique des disques de stockage indépendament
de leur emplacement physique sur différentes
baies ou serveurs d'applications.La solution repose
sur la plupart des protocoles d'échanges SAN,
Fibre
Channel bien sûr, mais aussi iSCSI
grâce à une forte proximité avec
IBM et Cisco au sein d'un groupe de travail commun de
la SNIA (voir notre interview).
L'éditeur a également développé
un protocole maison, SAN/IP, qui lui permet d'utiliser
des cartes Gigabit Ethernet au lieu de cartes HBA beaucoup
plus chères (d'un rapport de un pour dix en moyenne).
Grâce au support d'iSCSI, les maison-mères
dotées de filiales distantes de plus d'une dizaine
de kilomètre (limite de Fibre Channel)
peuvent se servir du réseau
IP pour faire des réplications de site à
site par
exemple. Multi-constructeur, IPStor s'affranchit en
outre des marques, et autorise l'unification des données
stockées ou sauvegardées entre baies de
disques et librairies de bandes hétérogènes.
Mais le logiciel a d'autres ambitions que la seule virtualisation...
Un
logiciel d'administration à part entière
"Nous avons développé
un ensemble de services autour de notre moteur de virtualisation,
qui recouvre aujourd'hui l'essentiel des fonctions d'un
logiciel d'administration de
stockage",
déclare Alain Delcayre, directeur technique EMEA
de FalconStor. A ce titre, IPStor permet le mirroring
entre baies hétérogènes, ainsi
qu'une réplication en mode asynchrone entre deux
sites distants, ou un snapshot (photographie à
un instant t des données) pour faire une sauvegarde
ou une réplication en toute sécurité.
D'autres fonctionnalités plus avancées
telles que le développement d'agents pour assurer
l'intégrité transactionnelle des données
au moment de la réplication ou un "capacity
on demand" pour l'allocation dynamique d'espace,
ont également été intégrées.
Cette dernière se base sur un système
de règles en fonction desquelles l'administrateur
peut définir par avance des seuils critiques
pour chaque disque (si tel disque de 20 Go atteint 90%
de ses capacités, on lui alloue automatiquement
30% de capacité supplémentaire par exemple).
Enfin, IPStor gère la haute disponibilité
via un système de cluster de serveurs qui garantissent
la persistance de l'accès aux informations en
cas de panne.
Exclusivement distribué via un système
de ventes indirectes (par Distrilogie en France), IPStor
fonctionne sur des baies et serveurs en environnement
Linux ou Sun Solaris, et est aujourd'hui compatible
avec la plupart des produits des grands constructeurs
(HDS, IBM, EMC, Sun , etc.). Avec un tichet d'entrée
de 10 000 dollars par serveur pour la seule solution
de virtualisation, il faut compter dans une configuration
standard redondante incluant tous les modules complémentaires
(mirroring, réplication, snapshot, etc.) de 50
à 70 000 dollars.
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