L'age d'or est révolu
pour les éditeurs : les clients regardent
de plus en plus près leur facture de licences logicielles.
Ce qui tombe d'autant plus mal que les éditeurs
éprouvent de graves difficultés à
atteindre leurs objectifs prévisionnels, et tentent
d'améliorer leurs rentrées d'argent. Les
négociations se crispent, et chacun y va de sa
petite astuce.
Le chat
et la souris
Les
éditeurs d'abord, qui ont - pour certains -
révisé leur politique de licences afin
d'améliorer leurs rentrées d'argent. Négocier
avec un géant du logiciel n'a d'ailleurs jamais
été une mince affaire : la plupart
des éditeurs profitent de leur poids pour dicter
les règles du jeu. Dans le petit monde des DSI,
des histoires étonnantes circulent sur les rounds
de négociations chez certains éditeurs...
Oui mais voilà :
les acheteurs sont de moins en moins disposés
à se laisser faire. "Les clients sont de
plus en plus méticuleux" confirme Jacqueline
Woods, responsable des licences chez Oracle Corp -
dans un article de News.com. Et la conjoncture leur
est favorable : les offres de produits alternatifs
sont de plus en plus crédibles, et les logiciels
améliorent constamment leur interopérabilité -
gràce à la naissance de certains standards.
Comment ne pas jouer la carte de la libre concurrence ?
Se faire
aider
Mieux : les enteprises ont compris qu'elles avaient
intérêt à prendre les rounds de
négociation très au sérieux. Il
y a quelques années, elles se contentaient d'aborder
la réunion en mobilisant le CIO et l'équipe
de support technique. En face d'une équipe de
négociateurs chevronnés, difficile de
faire le poids ... Les enteprises choisissent donc
leurs représentants avec de plus en plus de soin,
et préparent leur dossier longtemps à
l'avance.
Mieux encore : certaines
d'entre-elles ont recours à des consultants spécialisés,
comme ceux du Gartner. De quoi leur éviter certains
désagréments, car "le plus gros problème,
c'est quand les compagnies signent un contrat sans se
projeter dans le futur" explique Dick Nauer d'Information
Technology Contract Solutions. La pratique du tiers
de conseil se généralise, mettant souvent
les équipes de négociateurs des clients
au même niveau que celles des éditeurs.
Au grand dam des éditeurs.
Faire
attention à tout
Car
le montant de la facture n'est pas le seul point sensible
des négociations. Il existe aussi une foule de
petites clauses qu'il faut analyser scrupuleusement.
Au risque par exemple
de devoir payer une deuxième fois ses licences,
après un déménagement. Au risque
également d'être facturé pour une
foule de logiciels et de services qui ne serviront jamais.
Ou encore de n'être couvert par la garantie que
pendant 90 jours...
Autant de problèmes
à régler au cours des négiciations,
pour éviter les mauvaises surprises. Et pourquoi
ne pas aborder les discussions de façon stratégique,
en choisissant sa date ? En fin de trimestre et en
fin d'année fiscale, les éditeurs sont traditionellement
pressés de faire rentrer des bénéfices.
Deux périodes idéales pour négocier
intelligemment ...
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