Editeur d'une solution
de reconnaissance de la parole, Telisma conclut un deuxième
tour de table. A hauteur de 10,5 millions d'euros, il
a été réalisé auprès
de ses actionnaires historiques: 3i, Innovacom, AGF
Private Equity et France Télécom Technologie.
Des capitaux risqueurs qui avaient tous participé
à la première levée de fonds réalisée
en 2001 (à hauteur de 7,4 millions d'euros).
A l'occasion de cette nouvelle
opération, ces investisseurs ont été
rejoint par Ventech. Le fournisseur français
compte s'appuyer sur cet apport pour renforcer sa position
en Europe tout en poursuivant sa politique de développement
produit.
Un
mode de commercialisation indirect
Fort
d'un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros en 2001
- dont 70% en vente de licence -, Telisma dont l'effectif
atteint aujourd'hui 70 personnes s'appuie sur un mode
de commercialisation indirect. Parmi ses partenaires
sur ce terrain, il affiche Cap Gemini Ernst & Young,
Unysis ou encore Atos. "Au delà de la France,
nous commençons déjà à gagner
des clients aux Portugal et en Pologne", ajoute
Laurent Balaine, PDG de la société.
Durant
les douze derniers mois, Telisma poursuit également
le développement de son offre. Au programme :
l'intégration de nouvelles langues (l'espagnol,
le portugais, ainsi que le wallon notamment) et la mise
au point d'un interpréteur VoiceXML.
A ces travaux s'ajoute
la sortie d'une nouvelle version (3.0) de son produit
phare, édition qui se caractérise notamment
par un nouvelle politique de tarification. "Il
s'agissait de proposer un prix en fonction de l'usage
de l'application, qui s'adapte mieux au modèle
économique des fournisseurs de services",
détaille t-on sur ce point chez Telisma.
Vers
un développement à l'international
D'ores et déjà
implanté en Espagne et en Italie, Telisma entend
tirer partie de sa nouvelle levée de fonds pour
poursuivre son développement dans d'autres pays
européens. "C'est notre priorité
commerciale, avec comme objectif à la clef de
nous positionner comme le leader européen sur
notre créneau, insiste Laurent Balaine. Nous
commencerons par nous concentrer sur l'Allemagne."
D'autres régions du monde pourraient venir ensuite,
l'Asie et les Etats Unis par exemple".
Sur ce dernier point, Telisma
désire néanmoins rester prudent. Ses responsables
sont bien conscients de l'état d'incertitude
du marché des hébergeurs et des fournisseurs
de services. Un contexte qui contribuerait selon l'entreprise
à allonger le cycle de vie des décisions
relatives aux projets de services vocaux et d'automatisation
de centres d'appels.
Parallèlement, l'éditeur français
poursuit ses chantiers en recherche et développement.
Il se prépare notamment à lancer une nouvelle version
courant 2003. Un projet qui devrait se concentrer sur
l'amélioration des capacités de traitement vocale de sa
solution. Pour l'heure, Telisma avance déjà
plusieurs points de différenciation face à des concurrents
avant tout américains (Nuance, SpeechWorks et ScanSoft
notamment) : une capacité à gérer de gros volumes
d'appels, une expertise autour des technologie mobile
mais aussi une connaissance des cultures européennes qui
l'amènerait à mieux appréhender les problématiques vocales
de cette zone.
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