PORTRAIT
Jean-Pierre Corniou, apôtre de l'échange d'expérience
L'actuel DSI de Renault et Président du CIGREF reste, malgré ses responsabilités, toujours très attentif au développement des potentiels humains et à l'impact sociétal de l'informatique, sans oublier d'écrire de temps à autres.  (02/09/2004)
HIGH TECH
Agé de 54 ans, Jean-Pierre Corniou est ancien élève de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) et titulaire d'un diplôme d'études supérieures (DES) en sciences économiques de l'Université de Paris I. Sa carrière débute en 1981 au sein de la Compagnie Générale des Eaux (CGE), en tant qu'adjoint au directeur des affaires sociales.

Il y reste deux ans, avant de rejoindre l'ANPE, en tant que directeur général adjoint. C'est en 1988 - cinq ans plus tard - qu'il prend la voie de l'informatique en devenant directeur informatique de Sollac puis, en 1998, DSI de sa maison mère, le groupe Usinor.

En 2000, il prend des fonctions similaires - directeur des technologies et des systèmes d'information - chez Renault, tout en intégrant le comité de direction du groupe. Cette même année, il est élu à la tête du CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises). Il sera réélu en septembre 2003.

Alors, qu'est-ce qui explique qu'un diplômé en sciences économiques et de l'ENA oriente sa carrière vers le monde des technologies et des systèmes d'information ? "Avant toute chose, je suis un des membres du comité de direction", répond Jean-Pierre Corniou, à l'occasion de l'interview qu'il nous a accordée en octobre dernier.

Qu'est-ce à dire précisément ? Que "l'information est omniprésente et proactive dans les réflexions stratégiques", complète-t-il, pour expliquer que le DSI se doit, avant toute chose, de bien comprendre la stratégie de son entreprise. Pour ceux qui n'auraient pas compris où Jean-Pierre Corniou veut en venir, il ajoute, s'adressant aux futurs collaborateurs de Renault : "L'automobile est un produit informatique. De la conception à la distribution, en passant par les cycles de production, nous avons constamment recours aux systèmes d'information".

Des systèmes d'information qu'il faut piloter au quotidien, ce qui n'est pas toujours aisé. Pour accompagner les candidats tentés par l'expérience, Jean-Pierre Corniou a coécrit un ouvrage intitulé "Challenges pour les DSI - L’art du management des systèmes d’information" (Dunod, 2004).

Fruit d'un partenariat entre les entreprises du CIGREF et le Mastère spécialisé en management des systèmes d'information et des technologies d'HEC et de l'École des Mines de Paris, il privilégie les études de cas, véritables passeports pour les DSI qui veulent "créer des liens et de la cohérence dans l’entreprise et non édifier des murs ou des citadelles techniques".

Cette même philosophie du partage d'expérience, Jean-Pierre Corniou s'attelle à la développer au sein même du CIGREF. "J'ai voulu que le CIGREF soit une structure performante au service du développement de nos entreprises. [...] Sa mission est d'aider les entreprises par la pratique d'échanges d'expérience", note le dirigeant.

Autre dimension de son action au sein de cette association : "Nous travaillons par ailleurs sur le rôle, la personnalité et les experiences des DSI pour en faire de vrais patrons. Nous travaillons aussi sur l'impact sociétal de l'informatique car c'est un marché qui doit être rigoureux, transparent, afin que tous les acteurs se sentent respectés".

  En savoir plus
Renault.fr
CIGREF
Challenges pour les DSI (Dunod, 2004)
La société de la connaissance (Hermès, 2002)
Impact sociétal de l'informatique... Un thème cher à Jean-Pierre Corniou, auquel il réfléchit depuis longtemps et qui a donné lieu à un autre livre : "La société de la connaissance - Un nouvel enjeu pour les organisations" (Hermès, 2002). En substance, Jean-Pierre Corniou y développe la responsabilité incombant aux managers et hommes politiques dans la gestion d'un monde où l'information est globalisée, afin de "servir la communauté comme les personnes, et non plus se limiter à une fuite en avant vers l'obsolescence planifiée et la domination économique par les seules firmes technologiques".

En un mot, "le progrès technique n'est ni une panacée, ni une menace, dès lors qu'on le comprend pour l'exploiter avec clairvoyance".

Le précédent portrait : Pierre Faure

 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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