IBM vient de lancer mardi 22 février, sa nouvelle architecture
appliquée aux serveurs de sa gamme xSeries dotés de processeurs
Xeon (Intel). Le X3, évolution de l'ancien environnement Enterprise
X Architecture d'IBM commercialisé en 2001, prépare le terrain
du constructeur en vue de la prochaine génération de puces Xeon
double cur, prévue pour 2006.
Au sein de cette troisième génération d'architecture serveur,
les principales évolutions ont été rendues possibles par le
nouveau chipset Hurricane, à la fois processeur et contrôleur
de mémoire. Capable de traiter des applications 32 et 64 bits
et supportant les prochains processeurs à double cur d'Intel,
le Hurricane a pour but d'assurer évolutivité et performance à la
gamme xSeries.
Pour
cela, il inclut le support du PCI-X 2.0 jusqu'à 266 Mhz, trois
ports d'extension supportant des taux de transfert de 6,4
Go/s et une gestion de la mémoire tampon optimisée pour ne
pas nécessiter de cache de niveau 4. Big Blue indique également
que son chipset a fait l'objet d'améliorations au
niveau du temps de latence entre le processeur et la mémoire
en intégrant un outil de filtrage et un répertoire
d'accès distant à la mémoire centrale.
La première machine tirant parti du X3 sera le x366 - dont
la disponibilité devrait être annoncée officiellement dans les 90
prochains jours -, a indiqué Big Blue dans un communiqué. La
machine, commercialisée moins de 7 000 dollars, atteint une
capacité de calcul de 141 504 transactions à la minute pour
quatre processeurs, soit un gain de performance supérieur
à 38% par rapport aux précédents modèles, selon IBM.
Des développements évalués à 100 millions de dollars |
Le x366 qui sera équipé de processeurs Xeon MP 64 bits supporte
une capacité maximale de 64 Go de mémoire DDR2, et intègre le nouveau
port de communication PCI-X 2.0. Sa commercialisation devrait
coïncider avec la sortie du système d'exploitation Windows
64 bits.
Mais ces développements particuliers ont un coût, évalué
à 100 millions de dollars dans le cas d'IBM. Et face à ses investissements
lourds en R&D, qui grèvent les marges, les constructeurs de
serveurs deviennent réticents à optimiser leurs machines sachant
que le résultat en termes de performance n'est pas forcément
au rendez-vous.
HP, co-développeur de l'Itanium 2 avec Intel, se retire ainsi
progressivement de son activité de développement de puces
au profit de celle d'assembleur (lire l'article
du 20/12/2004). Au troisième trimestre 2004, IBM se positionnait
comme le premier revendeur de serveurs au monde selon les
analystes IDC avec 31,7% de parts de marché, devant HP (26,8%)
et Sun (10,2%).
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