 |
|
|
| |
|
|
| Sommaire
Acteurs |
|
| IBM empoche 850 millions de dollars de la part de Microsoft |
| Cette transaction à l'amiable clot une partie du contentieux né dans les années 1990 entre les deux géants, réparant les préjudices subis par IBM du fait notamment des pratiques tarifaires jugées discriminatoires de Microsoft.
(05/07/2005) |
|
Tout comme il l'avait fait avec Sun en avril 2004 (lire l'article du 05/04/2004), avec Novell en fin 2004 (lire l'article du 10/11/2004) ou avec AOL Time Warner en mai 2003, Microsoft règle une fois de plus ses différends juridiques à coup de centaines de millions de dollars.
Cette fois-ci, même si le montant est moins élevé que celui versé à Sun (1,6 milliard de dollars), la somme versée atteint néanmoins 850 millions de dollars et va directement dans les caisses d'IBM. Cela représente 100 millions de dollars de plus que pour AOL Time Warner et largement plus que les 536 millions de dollars versés à Novell.
Cette transaction astronomique
se décompose en deux volets : tout d'abord 775 millions de dollars pour apporter une compensation financière à la majeure partie des préjudices subis par IBM, préjudices mis en valeur lors du procès antitrust intenté par l'Etat américain à Microsoft dans les années 1990.
Ensuite, 75 millions de dollars pour le déploiement de solutions Microsoft au sein même d'IBM.
Les 775 millions de dollars ne soldent qu'une partie du contentieux entre Microsoft et IBM, celle concernant les pratiques tarifaires discriminatoires pratiquées par l'éditeur de Redmond ainsi que ses pratiques de surfacturation. Microsoft ne facturait par exemple pas Windows au même prix selon les constructeurs.
Ce volet de l'affaire renvoie directement au préjudice subi par le système d'exploitation OS2 et la gamme de produits SmartSuite d'IBM, face à la très forte domination de Microsoft sur ces segments. En revanche, le volet serveurs et logiciels serveurs ne rentre pas dans les dispositions de l'accord à l'amiable qui vient d'être signé.
| Le premier éditeur au monde est habitué à ce genre de transactions pharaoniques |
Le premier éditeur de logiciels au monde est habitué à ce genre de transactions pharaoniques, ses démêlés judiciaires ne datant pas d'hier. Dès 1986, c'est Apple qui lui intente un procès, suite à la sortie un an plus tôt de la première version de Windows. Apple lui reproche alors d'avoir copié certaines fonctions de son propre système d'exploitation graphique (MAC).
Suivent, dès 1994, les actions entreprises par le département de la justice américaine (DOJ) puis, trois ans après, celles de Sun suivies, dès 1998, de celles de Netscape, avant qu'Eolas Technologies et l'Université de Californie ne se manifestent à leur tour (1999). En 2002, la Commission Européenne regarde elle aussi de près la position dominante de Microsoft sur un certain nombre de marchés, ainsi que ses pratiques commerciales (lire l'article du 25/03/2004).
Entre fin 2001 et mi-2004, Microsoft aura ainsi déboursé pas moins de 5,4 milliards de dollars pour cloturer les procès qui lui ont été intentés, le summum ayant été atteint avec les 15 Etats américains qui se sont regroupés dans un procès anti-trust : 1 966 millions de dollars au total.
|
| |
| |
|
|
|
|
|
|
