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Les ratios économiques au service du pilotage informatique |
Un petit nombre d'indicateurs clés permet de faciliter le suivi du système d'information et son analyse. Pour le cabinet KLC, ce sont aussi de puissants outils de communication qu'il faut choisir avec discernement.
(09/01/2006) |
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Quels ratios économiques utiliser pour piloter sa direction
informatique ? C'est à cette question épineuse que l'étude du
cabinet de conseil KLC tente d'apporter des éléments de réponse.
A partir d'indices globaux, l'étude se propose de
dresser un bilan de la direction informatique à un instant T
pour pouvoir non seulement améliorer le fonction interne, communiquer
auprès de sa direction mais aussi suivre l'évolution de son
département au quotidien.
Première donnée de cadrage : la dépense informatique en France. Un chiffre qui atteint 44 milliards de dollars et se répartit entre
les services (52%, dont 11% d'infogérance), les logiciels (21%)
et le matériel (27%). Cette répartition donne un ordre
de grandeur aux directeurs informatiques et peut être complétée
par une analyse plus fine basée sur le ratio coûts informatiques
/ chiffre d'affaires. Ce dernier varie globalement entre 1
et 9% selon les secteurs d'activité.
Une
autre classification possible, inter-secteurs, consiste à évaluer
le montant du budget informatique et le périmètre géré au quotidien.
Par exemple, dans le cas d'une entreprise de moins de 500 postes,
avec un effectif à la direction informatique inférieur à 5 personnes,
le recours aux solutions hébergées est préconisé. Au contraire,
les groupes où le budget informatique dépasse les 20 millions
d'euros annuel réaliseront de l'infogérance sélective.
Ces premières méthodes d'évaluation donnent aux directeurs informatique
une grille dans laquelle positionnér leur entreprise pour pouvoir
ensuite évaluer sa performance face à des entreprises de même
niveau où de métier comparable. Une fois cette étude réalisée,
ils peuvent détailler comment répartir leur budget selon quatre grands
axes : les ressources humaines, l'infrastructure, les prestations
et les logiciels.
La
part des RH dans le budget informatique
atteint 35% |
La tendance à ce niveau est au renforcement de la part des ressources
humaines, qui représentent aujourd'hui près d'un tiers du budget
moyen d'une direction informatique. Un chiffre encore amené
à évoluer car la France, avec un taux de 10%, se situe encore
en retrait dans le recours à l'infogérance (15% dans le monde).
La part infrastructure est la seule qui ait baissé au cours
de ces dernières années, un mouvement qui devrait se poursuivre
au profit des logiciels et des services.
Pour KLC, la division du budget informatique par activité peut
donner lieu à une classification des entreprises. Ainsi, le
modèle financier, bien spécifique aux acteurs bancaires, implique
une grosse part des dépenses en personnel (45% en moyenne) et
un faible recours aux services (10%) car il est soumis à des
impératifs de qualité. Les multinationales en revanche auront
une part de leur budget plus importante affectée aux télécommunications
(de 25 à 50%).
L'évolution de ces parts relatives, suivie régulièrement, offre
aux directeurs informatiques des indications sur les améliorations
possibles. Elles peuvent être précisées ou non, par exemple
en séparant pour le réseau la partie données, voix et mobiles.
Dans ces trois aspects, la moyenne française est de 40 à 45%
pour les données, de 30 à 35% pour la voix et de 20 à 25% pour
les mobiles.
Le coût des ressources humaines est attendu à la baisse pour
les prochaines années, en raison du recours plus massif à l'offshore.
Actuellement, cette activité ne représente que 3% du marché
des services en Europe, et 1,5% en France. Or, le marché potentiel
est estimé à 15%.
Un
découpage des dépenses en fonction de l'existant
pour mieux suivre l'innovation |
Un ratio économique par applications, même s'il est complexe
à réaliser, permet de distinguer l'évolution des grandes masses
du système d'information, entre back et front-office,
mais aussi entre études, méthodes, exploitation centrale et
informatique distribuée.
Ces chiffres peuvent être notamment
complétés par une étude du coût d'unité d'uvre, où l'unité
d'uvre a été remplacé par le coût du système d'information
par utilisateur. En moyenne, ce chiffre se situe à 7 000 euros
en France.
Pour les applications spécifiques, une étude des coûts complets
est parfois nécessaire pour assurer un contrôle régulier. La
division par masse s'effectuera alors majoritairement par phase
de projet (études, exploitation, maintenance), avec un zoom
particulier sur une ou plusieurs phases, par exemple en découpant
la phase de réalisation d'application entre conception, recette,
étude de faisabilité
Ces ratios peuvent être généralisés aux projets, fonctions,
postes de travail, standards
de qualité ou au support aux utilisateurs. Enfin, une dernier ratio possible recommandé par
KLC est celui du calcul de l'équilibre de la dépense entre le
maintien de l'existant (opération de gestion courante), l'amélioration
de l'existant (fiabilité, performances ou réduction des coûts)
et l'extension de l'existant (nouveaux services, périmètre élargi).
Le cabinet de conseil rappelle que, quelle que soit la méthode choisie,
si la direction informatique opte pour l'utilisation des ratios économiques
comme outils de communication, elle devra d'abord expliquer ses
choix en matière de ratios et convenir des imperfections possibles
avec ses collaborateurs.
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