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| Entre professionnalisme et système D |
| Les PME mènent à terme de très beaux projets, au prix cependant de multiples efforts visant à concilier contraintes budgétaires, délais et déficits de ressources.
(20/02/2006) |
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Quelles soient classées par effectif, chiffre d'affaires ou nombre de PC, les PME sont toutes confrontées à la même problématique : à ressources égales, leurs besoins ne cessent de se complexifier et leurs contraintes d'augmenter.
Leur taille, qui s'avère critique dans bien des cas, ne les empêche cependant pas de mener de nombreux projets, en sous-traitant parfois, en réalisant elles-mêmes le plus souvent. Le choix de solutions en mode ASP s'impose également sur un certain nombre d'activités, notamment pour les projets liés à la gestion de la relation client.
Les solutions de CRM en ASP s'imposent prioritairement tout d'abord "parce que c'est un nouveau domaine fonctionnel et que les PME n'ont pas envie d'y investir massivement. De plus, ce sont le plus souvent des projets où la dimension "mobilité" est élevée, ce qui signifie une centralisation forte de l'infrastructure technique, impliquant de gros investissements", précise Eric Petit, responsable marketing chez Aspaway, fournisseur d'applications hébergées.
"Alors que les grands groupes sont très friands de solutions en ASP pour la gestion du recrutement, des entretiens annuels, des CV, etc, il n'en va pas de même pour les PME. Le premier frein est le manque de compétences disponibles pour gérer l'intégration de ces solutions avec le SI. Le deuxième est d'ordre social. Si ces tâches sont confiées à l'extérieur, comment en effet faire évoluer le travail de la personne qui en était responsable ?", modère Véronique Montamat, directrice marketing de la division Solutions RH de la SSII Sopra Group.
Le manque permanent de ressources informatiques est une des grandes caractéristiques des PME, constamment en train de jongler entre les jours-hommes et les délais initialement prévus. "J'ai un chef de projet informatique qui connaît l'environnement J2EE et c'est tout. [...] Si un chef de projet part, je ne sais plus faire", concède ainsi Vincent Brillot, DSI du laboratoire vétérinaire Ceva Santé Animale (lire son interview).
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Malgré une pénurie chronique de moyens, les PME prennent le taureau par les cornes
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Le P-DG de la société AAVS (Advanced Audio Video Systems) n'a quant à lui pas hésité à prendre le déploiement de son ERP à bras le corps, ne faisant appel à aucune aide externe. "Dès que l'on fait appel à des consultants, il y a au minimum 6 mois d'analyse, 6 mois pour la mise en place, bref, il faut bien 18 mois pour que les choses rentrent dans l'ordre", signale Stéphane Aridi (lire le retour d'expérience).
Quant au fabricant de peintures industrielles Monopol, situé dans la Drôme, il a dû décaler d'un mois le déploiement de certains modules de Navision en raison d'un nombre insuffisant de personnes pilotes en interne. "Dans l'idéal, il nous aurait fallu un pilote par module dédié à 100% pendant les trois derniers mois. Or, les personnes pilotes faisaient cela le soir, ou le week-end...", note Sébastien Duteil (lire le retour d'expérience).
Malgré cette pénurie chronique de moyens, les PME prennent le taureau par les cornes, surtout dans les pans de leur organisation qui le nécessitent le plus. "La progicialisation des PME est significative sur les tâches régaliennes : comptabilité, paie, gestion... Le taux d'équipement en ERP de gestion, que ce soit en mode direct ou en outsourcing, y est correct. Il faut dire que le plan comptable français impose de telles contraintes que seule la progicialisation permet d'y faire face. Le phénomène est identique pour la paie d'ailleurs", analyse Jean-Pierre Brulard, président du comité éditeurs et administrateur du Syntec informatique.
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Sur 1 000 éditeurs pour PME en France, 70% sont spécialisés dans les solutions de gestion
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Cette particularité française permet à une multitude d'éditeurs d'exister, la très fine granularité des besoins les protégeant des plus gros acteurs dont la dimension internationale ne leur permet pas d'accéder (pour le moment du moins) à cette connaissance du marché.
"Sur les 1 000 éditeurs pour PME recensés en France,
70% sont spécialisés dans les solutions de gestion, très proches des besoins métiers des PME. Leur mode opératoire se situe d'ailleurs à mi-chemin entre le progiciel et la société de service", précise l'administrateur du Syntec.
Le dynamisme de ces besoins incite d'ailleurs les plus gros acteurs (SAP, Oracle...) à créer de nouvelles offres dédiées à ce marché. EMC, spécialiste des produits, services et solutions de stockage et de gestion d'informations, vient ainsi de prendre ce tournant en lançant une gamme de produits dédiée aux PME et baptisée Insignia.
"Le marché des PME connaît une forte dynamique. Avant, ces entreprises fonctionnaient avec un ou deux serveurs. Maintenant, l'équipement est plus complexe, il y a plus de serveurs, plus de besoins et de logiciels déployés, avec toujours aussi peu de personnel.
La complexité est donc croissante mais le budget et les moyens humains sont identiques", déclare Stéphane Lanoux, responsable marketing EMEA d'EMC Insignia.
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