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| Nouvelles révélations dans l'affaire Hewlett-Packard |
| Après la présidente du conseil d'administration, c'est au tour du directeur général d'être menacé de débarquement. Et le doute s'installe chez les actionnaires.
(25/09/2006) |
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L'affaire de l'enquête aux méthodes peu orthodoxes lancée en 2005 par HP à l'encontre de certains membres de son conseil d'administration et de journalistes (lire l'article du 12/09/2006), connaît deux nouveaux rebondissements.
Déjà sous les feux de la justice californienne et fédérale pour des écoutes téléphoniques dont la légalité est sérieusement remise en doute, la firme américaine est cette fois égratignée par nos confrères du New York Times.
Dans son édition de mercredi, le quotidien new-yorkais cite plusieurs mémos datés de février dernier, dans lesquels il est évoqué la possibilité d'envoyer des espions, employés de bureau ou de nettoyage, dans les rédactions du Cnet et du Wall Street Journal.
Selon l'un de ces mémos, "les études de faisabilité sont en cours quant aux opérations secrètes dans les rédactions de San Francisco du Cnet et du Wall Street Journal". Rien ne permet en revanche d'affirmer que l'opération, qui avait pour objectif de découvrir les sources des journalistes, a bien eu lieu.
Jeudi, c'était au tour du Washington Post de tirer à boulets rouges sur le constructeur informatique, en visant la tête, en la personne de Mark Hurd, directeur général du groupe depuis avril 2005, et que le scandale n'avait pour l'instant pas atteint.
C'est désormais chose faite. Le quotidien a publié hier le contenu d'un courrier électronique envoyé le 23 février dernier par Kevin Hunsacker, en charge de l'enquête interne, à Patricia Dunn, la présidente du conseil d'administration.
En substance, l'enquêteur affirme avoir reçu l'aval du directeur général pour piéger un journaliste du Cnet à l'aide d'un logiciel espion.
| Les marchés financiers inquiets |
Non seulement au courant, Mark Hurd serait donc même directement impliqué dans l'enquête interne. Si tel est le cas, il pourrait bien connaître le même sort que la présidente du CA, débarquée récemment (lire la brève du 13/09/2006).
Piquée au vif par l'affaire
des écoutes téléphoniques, la presse américaine n'a vraisemblablement pas l'intention de lâcher les dirigeants d'HP ! Et ces nouveaux rebondissements ont cette fois eu raison de la relative stabilité du titre depuis le début du scandale.
A la suite des deux publications successives, l'action a d'emblée dévissé de 5,2% à la bourse de Wall Street, en s'affichant hier à 34,87 dollars, son plus bas niveau depuis deux ans.
Les avis sont désormais partagés quant à l'avenir du DG. Mark Hurd doit-il démissionner ? Pourra-t-il "rattraper le coup" ? C'est en tout cas ce qu'il tentera de faire au cours de son audition la semaine prochaine devant une sous-commission de la Chambre des Représentants.
Dans un communiqué, le porte-parole de HP Ryan Donovan, a assuré que "Mark Hurd souhaite être le plus transparent possible, présenter publiquement ses excuses et discuter des moyens de garantir que ces événements ne se reproduisent pas". Son mea culpa suffira-t-il à retrouver la confiance des marchés financiers alors que la démission de l'intégralité du conseil d'administration est déjà évoquée ?
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