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| Patrice Bertrand (Smile) : "La reprise des contenus est souvent sous-estimée" |
| Web 2.0, extranet client ou migration technologiques vers des solutions Open Source, les projets de refonte sont multiples. Une affinité pour le communautaire qui nécessite un travail d'intégration.
(27/11/2006) |
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Quelles sont les spécificités d'un projet de refonte ?
Cela dépend d'abord de l'existant sur lequel la refonte s'appuie. Dans la plupart des cas, le site en est déjà à la troisième ou quatrième génération. Mais il arrive encore que celui-ci soit de nature statique. Dans ce ces là, il faudra avant tout faire de l'évangélisation afin d'expliquer les bienfaits de la gestion de contenu, puis ensuite comme pour tout projet, choisir les bons outils.
Pour une migration en revanche, les outils sont déjà en place. L'entreprise est familiarisée avec ceux-ci, sans peut-être en être satisfaite. Plusieurs cas de figure alors : le socle technique reste identique. Ou plus courant, les refontes impliquent un changement d'outils et/ou une refonte éditoriale et graphique.
Une évolution éditoriale et graphique est globalement peu différente d'un projet de création. Elle débute sur une réflexion éditoriale, stratégique, puis vient le choix d'outils, avant la mise en uvre. La spécificité se situera dans la nécessité de gérer une reprise partielle des contenus et la bascule.
La reprise ne peut-elle pas être automatisée ?
La reprise des contenus est souvent plus complexe qu'il n'y parait et sous-estimée. On peut imaginer de basculer en extrayant en XML puis en réinsérant dans la nouvelle plate-forme. En théorie c'est envisageable. En revanche dans la pratique, il va en être tout autrement car souvent la séparation forme et contenu est rarement en place. C'est une situation presque bloquante pour une reprise automatisée.
Une autre difficulté de la reprise découle des métadonnées associées à ces contenus. C'est-à-dire par exemple le classement, l'organisation des contenus à l'arrivée ou les habilitations dans le cas d'un intranet. La bascule suppose donc d'être capable d'extraire l'ensemble de ces informations pour les injecter dans le second.
| "Ce qui est nouveau sur le plan technologique, c'est l'assemblage de composants" |
Quelles sont les grandes tendances actuellement en termes de refonte ?
L'entreprise souhaite revoir son offre de services. Vous avez par exemple des sites originellement de presse, ou en tout cas de contenu, qui souhaitent injecter du communautaire. Il s'agit de faire un saut quantique pour trouver d'autres outils, d'autres méthodes. C'est ce qu'on désigne par Web 2.0, même si le mouvement était déjà en marche avant que l'appellation ne devienne à la mode.
Ce qui est nouveau pour les sites communautaires sur le plan technologique, c'est l'assemblage de composants. Ils vont ainsi intégrer des éléments tels que des blogs, forums, de la vidéo, etc. Pour ces sites riches, les outils de pure gestion de contenu ne couvrent pas tout. Nous sommes de plus en plus amenés à faire de l'intégration.
Autre forme de refonte, passer d'une vitrine à un extranet client. Pour cela, le site sera branché directement sur le système d'information afin d'ouvrir des accès aux clients internautes. Le SI devient en quelque sorte un self-service. C'est l'étape naturelle en ce moment. Tous les business ne s'y prêtent cependant pas.
Enfin, vous avez des entreprises qui sont insatisfaites des outils mis en place, pour des raisons de coûts ou de complexité.
Un cas de figure qui se présente souvent est la volonté d'opérer un changement de systèmes lorsque vient le moment de renouveler ses licences. Nous voyons ainsi des clients avec Documentum ou Vignette achetés dans les années 2000-2001, qui s'orientent à présent vers des solutions Open Source, moins coûteuses et offrant un périmètre fonctionnel équivalent.
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