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25/04/2007

Navigation en eaux troubles pour le géant SAP

Le spécialiste allemand du progiciel de gestion intégrée traverse actuellement une période de remous. Il compte bien s'attirer les faveurs des PME pour l'aider à se relancer.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il séduit. Le marché des petites et moyennes entreprises semble en effet aujourd'hui au cœur de la stratégie de nombre de grands éditeurs de progiciels de gestion intégrée (PGI), au premier rang desquels SAP.

 

C'est en tout cas ce sui ressort des premières conférences que l'allemand vient de tenir à l'occasion de son salon évènementiel Sapphire, qui se déroule actuellement dans la capitale de l'état de Georgie, à Atlanta aux Etats-Unis.

 

Ainsi, alors que l'offre maison orientée PME baptisée mySAP All-In-One séduit aujourd'hui pas moins - selon l' éditeur - de 10 000 entreprises de par le monde, la firme s'est donnée pour objectif de multiplier par 10 sa base clientèle installée et ce, à échéance 2010.

 

Si le contexte global du marché du logiciel apparaît favorable - IDC tablant sur une croissance de près de 6,6% pour 2007 - ce pari apparaît d'autant plus osé que quelques nuages se sont soudainement accumulés au-dessus de la tête du géant depuis ce début d'année.

 

Tout d'abord, la publication des résultats du premier trimestre fiscal de l'éditeur est loin d'avoir enthousiasmé les analyste financiers. En effet, alors qu'ils s'attendaient à une marge opérationnelle approchant les 27%, ils ont du se contenter d'une autre, affichant 7 points de moins.

 

De même, la croissance du chiffre d'affaires trimestriel de 6%, à 2,2 milliards d'euros, semble faire pâle figure par rapport aux 18% de hausse affichés entre les premiers trimestres des exercices 2005 et 2006, et ce, malgré un bénéfice net s'établissant à 310 millions d'euros (+10%).

 

 

 
L'évolution des indicateurs financiers de SAP de 2004 à 2006
 
  Indicateurs 2006 2005 2004  
  Chiffre d'affaires 9,4 8,5 7,5  
  Résultat net 1,9 1,5 1,3  
 
en milliards d'euros
 

 

 

Outre le terrain financier, c'est également sur celui du juridique que les dirigeants de SAP ont sans doute pu avoir (ont toujours ?) quelques frayeurs. A la fin du mois de mars dernier, ils ont en effet dû faire face à une accusation d'espionnage industriel lancée à l'encontre de leur entreprise par le frère ennemi de toujours, Oracle (lire l'article du 26/03/2007 : Oracle accuse SAP d'espionnage industriel ).

 

La haute sphère de la gouvernance d'entreprise n'a également pas été épargnée par ces mauvais coups du sort. En témoigne notamment la démission - également à fin mars 2007 - de Shai Agassi, membre du comité exécutif en charge de la stratégie du groupe et des développements de plusieurs lignes de produits emblématiques (SAP Business One, Netweaver, mySAP SRM...).

 

Et ce, alors même qu'il était pressenti pour prendre cette année les rênes du groupe en remplacement du PD-G sortant, Henning Kagermann, qui rempilera finalement pour deux années supplémentaires.

 

Héritant d'un positionnement centré - dans l'imaginaire collectif - autour de solutions monolithiques s'adressant principalement aux grands comptes, SAP devra dès lors sans doute accomplir sa révolution de palais pour s'attirer les faveurs de nouveaux clients PME.

 

Alors qu'en France cela est déjà le cas - 60% des clients de SAP étant de petite et moyenne envergure - l'une des clés de succès pourrait bien se trouver d'ores et déjà dans la serrure.

 

 
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Lancée en mai 2006, la plate-forme Duet - fruit du partenariat passé entre l'éditeur et Microsoft - verrait son périmètre fonctionnel étendu à Microsoft Office 2007 dès l'été prochain.

 

Gageons que cet environnement, tirant partie des outils d'administration de SAP avec la suite Office de Microsoft, saura séduire les entreprises par ses nouvelles possibilités de création de scénarios, notamment dans le domaine de la planification de l'approvisionnement. Un domaine auquel les PME sont naturellement loin d'être insensibles.

 


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