Larry Ellison © Oracle
 
"J'adore la voile. Je l'apprécie d'autant plus quand je gagne"

S'il y a une phrase qui résume l'image que renvoit Larry Ellison, c'est sans doute celle-ci : "J'adore la voile. Je l'apprécie d'autant plus quand je gagne". Amateur de bateau, le P-DG d'Oracle n'est pas un informaticien pur et dur, c'est un chef d'entreprise et un financier hors pair. A plusieurs reprises, il a d'ailleurs confirmé avoir envisagé de se retirer d'Oracle pour suivre un autre business que l'informatique.

Homme de défi, requin en affaire, Larry Ellison est aussi féroce en paroles que sur les marchés financiers. Ainsi, lorsqu'il s'apprête à racheter Peoplesoft, en 2004, il déclare à Craig Conway, P-DG de PeopleSoft, "Craigy pense que je veux tuer son chien. Mais c'est faux, j'aime les animaux. Si Craigy et son chien étaient debout l'un près de l'autre et si j'avais de quoi tirer une balle, croyez-moi, elle ne serait pas pour le chien". Une phrase en réponse à son vieil ami qui avait, lui, affirmé en réaction à l'OPA d'Oracle : "C'est comme si on me demandait la permission d'acheter mon chien pour pouvoir le tuer".

Autre citation, celle-ci lancée par rapport à Microsoft : "C'est mon job de faire qu'Oracle - l'éditeur de logiciel numéro deux dans le monde - devienne le numéro un". Le patron d'Oracle n'est en effet pas connu pour porter Microsoft dans son coeur. En 1998, il avait ainsi déclaré : "[Windows] NT est le plus gros et le plus compliqué des programmes jamais réalisés".

"Ce secteur va devenir franchement ennuyeux"

S'il est connu pour avoir fait sienne la maxime : "vous n'avez pas à être parfait, vous devez juste être meilleur que l'autre", Larry Ellison se fait aussi remarquer comme milliardaire décomplexé vis-à-vis de l'argent. Lors de l'avènement d'Internet, le patron est à la fois attiré et frustré. Il déclare ainsi : "si l'Internet ne s'avère pas être le futur de l'informatique, nous sommes faits, sinon, nous touchons le jackpot". L'offre e-business d'Oracle, les solutions CRM en mode hébergé, et les bases de données Web lui donnent en partie raison sur cet aspect.

En revanche, après l'arrivée du client léger et d'Internet, l'amateur de voilier avait déclaré, légèrement désabusé : "il n'y aura pas de nouvelle architecture informatique avant 1 000 ans. Ce secteur va devenir franchement ennuyeux". Une frustration pour un patron qui déborde d'énergie, à 60 ans passés, et qui a presque pour seul passe-temps ces dernières années de gérer de gros rachats (Hyperion, Siebel, PeopleSoft).

 


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