Michael Dell
© Dell
 
"Le modèle direct a été une révolution mais ce n'est pas une religion"

Le fondateur du 2e constructeur informatique au monde est de retour aux commandes de l'entreprise depuis 2006. Depuis, les annonces se sont multipliées, marquant une rupture nette avec le modèle jusque là entretenu par le constructeur.

Les premisses du changement avaient été préssenties dès juin 2005, lorsque Michael Dell déclarait au magazine Fortunes : "Si Apple décide d'ouvrir Mac OS aux autres constructeurs informatiques, nous serions heureux de l'offrir à nos clients". Une opinion qui laisse entrevoir une certaine ouverture, que Dell va poursuivre en 2006 en laissant de coté son partenariat exclusif avec Intel pour proposer des puces AMD également.

En 2007, Michael Dell va plus loin et déclare : "le modèle direct a été une révolution mais ce n'est pas une religion", dans une lettre envoyée à l'ensemble de ses salariés. L'entreprise signe alors un premier contrat avec la chaîne de magasins Wal-Mart qui devient revendeur Dell. Ce premier test pourrait être élargi s'il est concluant à d'autres pays du globe.

Suite à cette annonce, il poursuit la dynamique et annonce : "Nous voyons le poste client Linux comme une activité poussée par la demande. Si les consommateurs le veulent, alors Dell va leur offrir". Dans le même temps, l'offre Ubuntu entre au catalogue de Dell, en parallèle des PC Windows.

"Innover, c'est facile. Il est plus difficile de transformer une innovation en un vrai business"

Toujours dans l'optique de changer l'image de son entreprise et de la renouveler, le P-DG a initié une stratégie de respect de l'environnement qui doit conduire l'entreprise parmi les bons élèves du secteur. "Notre objectif est d'être l'entreprise technologique la plus verte au monde", déclarait-il lors du lancement de son programme "Plant a Tree for me" qui donne l'occasion au consommateur, moyennant 1,5 dollars, de confier à Dell la mission de planter un arbre en vu d'absorber l'émission de CO2 généré par son nouveau PC Dell. D'autres initiatives, telles que l'optimisation du processus de fabrication et le recyclage font également partie de ce programme.

Pour Michael Dell : "Innover, c'est facile. Il est plus difficile de transformer une innovation en un vrai business", affirmait-il lors d'une conférence donnée au siège du Medef en janvier 2005. Surtout connu pour ses prix bas, son entreprise doit désormais faire face à une concurrence qui s'est alignée et se différencier sur d'autres critères.

 


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