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Marc Benioff
© Salesforce
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"Pour être vraiment des réussites,
les entreprises doivent avoir une mission plus grande que celle de faire uniquement
du profit" |
Ex-employé d'Oracle, Marc Benioff a gardé quelques traits de
caractères communs avec Larry Ellison. Il est ainsi très offensif
vis-à-vis de ses concurrents mais, au contraire de son mentor, il mise
davantage pour le moment sur la croissance organique que sur la croissance externe
pour développer sa société. Autre différence, Marc
Benioff a plusieurs fois mis en avant son implication personnelle et celle de
son entreprise dans le développement durable.
S'il ne garde pas d'animosité apparente pour Oracle, le patron de Salesforce
se permet en revanche de critiquer ses choix en tant que concurrent. Ainsi, lors
du rachat de Siebel en septembre 2005, il déclarait : "Oracle sort
Siebel de la misère aujourd'hui. C'est ce que nous avons fait pendant des
années pour les clients de Siebel". Il n'hésite pas à
prédire la fin de l'offre Siebel On Demand, écrite exclusivement
pour des systèmes DB2 et Websphere, concurrents de la plate-forme Oracle.
Lors d'un entretien accordé au magazine CNET en novembre 2003, il déclare
à propos de son ex-PDG : "Il est difficile de déterminer
si Oracle est une entreprise viable sans Larry, car sa personnalité y est
fermement ancrée". Un constat sans appel pour Oracle, entreprise
où de nombreux dirigeants, lui compris, se sont fait la malle au fil des
ans pour monter leur propre entreprise (c'est le cas de Siebel, PeopleSoft et...
Salesforce).
"Le fait est que Microsoft est en train de se faire bousculer par tout le monde" |
Autre concurrent touché par les attaques de Marc Benioff : Microsoft,
qui est devenu un concurrent de par son offre Dynamics. Pour le P-DG de Salesforce
: "Le fait est que Microsoft est en train de se faire bousculer par tout
le monde". Cette phrase, lancée au moment du retrait de Bill Gates
de la direction de Microsoft, était pour Marc Benioff l'occasion d'exprimer
son point de vue sur la montée de Google, de sa société,
mais aussi d'IBM, de l'Open Source... comme alternatives crédibles au premier
éditeur de logiciel au monde.
D'ailleurs, pour le dirigeant de Salesforce, le modèle des services
à la demande et les débits Internet ont bousculé l'industrie
du logiciel à jamais. Il ne cesse de marteler : "C'est la fin du
logiciel tel que nous le connaissons". Mais si le modèle ASP est
en forte croissance, il reste encore loin du marché traditionnel du logiciel
en boîte.
Qu'importe, pour Marc Benioff qui ne retient que les avantages et annonce en
octobre 2003 dans une interview qu'il nous a accordée : "Notre
système est plus sécurité que celui de nos clients".
Manque de chance, Salesforce.com sera victime à plusieurs reprises d'indisponibilités
de services en 2006, faisant chuter son cours de bourse.
Mais le personnage veut aussi montrer un coté humain, et engage sa société dans une démarche de développement durable. Il déclare ainsi à ComputerWorld : "Pour être vraiment des réussites, les entreprises doivent avoir un but plus grand que simplement faire du profit. Nous essayons de suivre ce cap chez Salesforce.com, en reversant 1% de nos capitaux propres, de nos profits, et du temps de nos employés à la communauté".