Qui serait prêt à acquérir Salesforce ?

Qui serait prêt à acquérir Salesforce ? D'après l'agence Bloomberg, le groupe de Marc Benioff a missionné des banques pour étudier une offre de rachat. Reste la question de savoir qui est le potentiel acquéreur.

Salesforce aurait été approché par un potentiel acquéreur. C'est ce qu'affirme Bloomberg. Selon l'agence de presse, le pure player du cloud aurait missionné des banques pour étudier une proposition de rachat. Depuis la révélation de cette information mercredi dernier, les spéculations vont bon train sur l'identité de la société qui se cacherait derrière ces pourparlers.

Du fait du niveau de valorisation de Salesforce, qui s'établit à quelque 50 milliards de dollars, seuls les plus importants acteurs du marché IT auraient les reins suffisamment solides pour s'offrir ce groupe. Tous se sont également lancés dans une mutation de leur modèle d'activité vers le cloud qui fait de Salesforce une proie idéale pour la plupart d'entre eux. Microsoft et IBM sont notamment évoqués par les observateurs. Le premier fait état de 95,4 milliards de dollars de cash et investissements à court terme qui lui donnent les moyens de boucler une telle opération. Quant au second, une trésorerie de 8,8 milliards lui fournirait la capacité, aussi, de monter un dossier de financement.

Microsoft, IBM, Amazon, Google... et Oracle

Du côté des grands éditeurs d'ERP, eux aussi en pleine transformation, SAP et Oracle sont cités par les analystes. Un rachat par le premier semble peu probable. L'éditeur allemand a en effet récemment indiqué faire une pause dans sa stratégie d'acquisitions.

L'hypothèse d'un rapprochement avec Oracle semble plus crédible. Valorisé 194 milliards de dollars, Oracle a annoncé vouloir proposer 95% de son offre dans le cloud d'ici la fin de l'année (cette part est de 65% aujourd'hui). Et les deux sociétés sont déjà très proches. Salesforce a en effet retenu les technologies Oracle pour toute la couche d'infrastructure de son offre de SaaS et PaaS... Un choix qui le rend d'ailleurs aujourd'hui très dépendant de ce fournisseur. Avec pas moins de 13,7 milliards de dollars de trésorerie et 30 milliards de titres négociables, Oracle a par ailleurs les moyens de boucler un tel rachat. 

Google fait lui aussi partie de la liste. L'offre de Salesforce lui permettrait d'améliorer son positionnement sur le terrain des applications SaaS métier. L'offre Analytics Web et Social de l'éditeur de San Francisco serait un plus dans sa stratégie centrée la publicité en ligne. Google dispose par ailleurs de pas moins de 64,4 milliards de dollars de trésorerie et titres négociables à disposition. Dernier acteur pointé du doigt : Amazon. Le rachat de Salesforce viendrait compléter son offre de cloud d'infrastructure (IaaS) par une offre de cloud de plateforme (PaaS) et surtout de SaaS.