Marc Palazon (Smile) "Je préfère parler d'un rapprochement avec Open Wide, et non d'une acquisition"

Deux acteurs français de l'Open Source sont sur le point de fusionner. Marc Palazon, CEO de Smile, détaille l'intérêt du rapprochement et sa feuille de route.

Pourquoi Smile acquiert Open Wide ?

Marc Palazon est  président du directoire de Smile depuis 2007. Smile

D'abord, je préfère parler d'un rapprochement, et non d'une acquisition. Nous voulons nous imposer comme un "one stop shop" de l’open source en Europe, et Open Wide va nous permettre de nous renforcer sur des terrains sur lesquels nous n'étions pas présents, ou pas encore assez. Par exemple, l'embarqué et le temps réel, sur lesquels Smile n'était jusqu'à présent pas positionné, génère 6 millions d'euros chez Open Wide. En revanche, sur l'infogérance et le collaboratif, les deux sociétés sont présentes, donc cela va nous permettre de nous renforcer. Il y a de vraies synergies possibles.

Le nouvel ensemble comptera quelque 1000 collaborateurs, repartis sur 9 pays et 18 agences. En 2015, il devrait enregistrer un chiffre d'affaires d'au moins 70 millions d'euros, car celui d'Open Wide devrait se situer entre 13 et 15 millions d'euros, et celui de Smile entre 55 et 60 millions d'euros. Les deux entreprises sont rentables, et partagent la culture de la croissance et de la rentabilité. C'est encore un peu tôt pour faire des prévisions très fiables, mais disons que nous pourrions nous attendre à une croissance à deux chiffres l'année prochaine.

Quelle est la feuille de route ?

Pour l'instant, le rapprochement n'est pas encore finalisé, il reste encore quelques étapes, juridiques notamment. Cela fait quelques semaines que nous sommes en négociation exclusive, et je pense que l'opération devrait être finalisée fin novembre. Certaines choses doivent encore être précisées. Je ne sais pas encore si le nom d'Open Wide restera, mais c'est sûr, c'est une marque forte, et nous voulons valoriser les deux marques.

"Il n'y aura aucun départ de salarié de notre fait"

Nous n'allons pas travailler en silo après ce rapprochement, et je pense que nos équipes vont pouvoir travailler ensemble dès le début de l'année prochaine sur des offres communes, notamment concernant la GED, le collaboratif, l'infogérance et l'hébergement. De nouvelles offres vont aussi pouvoir être proposées sur le plan commercial, pour eux comme pour nous.

Des postes ou des doublons devront-ils être supprimés ?

Nous essayons de recruter des personnes, pas de les faire partir ! Il n'y aura aucun départ de notre fait. Nous allons avoir besoin de tous les salariés dans ce projet et les synergies. Quant aux fonctions de DAF et de comptabilité, elles étaient externalisées par Open Wide. Concernant la direction, elle restera inchangée : Patrick Benichou, PDG d'Open Wide, aura un rôle à mes côtés, il va travailler sur la feuille de route et les synergies possibles. Je ne connais pas encore l'intitulé exact de son poste, mais il sera au niveau de la direction générale.