Actualité
17/08/2007
Le Lean Manufacturing au service de la qualité des développements
Dans une note publiée en juin dernier, le cabinet d'analyse McKinsey prône les bienfaits du Lean Manufacturing comme méthode pour réduire les coûts liés au développement et à la maintenance d'applications. Une démarche qui, selon l'institut, vient compléter à merveille les politiques de rationalisation combinant nearshore et offshore... Issu du champ industriel, le Lean Manufacturing consiste à identifier et à supprimer l'ensemble des éléments présents tout au long de la chaîne logistique et de production, qui conduisent à une perte d'efficacité. Cette technique travaille principalement sur deux axes : la simplification des opérations individuelles d'une part, l'amélioration des flux d'autre part. McKinsey identifie plusieurs points de blockage relevant du processus de projet informatique. Au programme : l'élaboration de fonctions finalement inutilisées, le changement des objectifs métiers en cours de développement, une mauvaise priorisation des travaux, des ressources offshore sous-utilisées, des bugs techniques, etc. Selon McKinsey, l'application de cette démarche au monde de l'informatique permet d'améliorer la production des projets de 20 à 40%, en accélérant le travail de développement tout en optimisant la qualité du produit fini. Dans le domaine bancaire, l'application du Lean Manufacturing à la fonction IT contribue à réduire de 8 à 12% les coûts de maintenance et de 16 à 27% les coûts de développement d'un projet informatique. Chaque perte d'efficacité renvoie à une étape du processus de développement et de maintenance qu'il s'agit d'identifier, avec à la clé des leviers d'amélioration possibles. Dans cet optique, la méthode Lean Manufacturing recommande de réaliser un diagnostique pour chaque étape du processus en évaluant le temps productif de celui considéré comme "gaspillé".
McKinsey prend l'exemple d'un grand groupe financier ayant mis en place la démarche, dont il se garde bien d'ailleurs de dévoiler le nom. Grâce à un audit de type Lean Manufacturing , la société a pu mettre le doigt sur plusieurs dysfonctionnements : son processus de définition de pré-requis est peu efficace, nécessitant de ce fait un grand nombre d'allers et retours avec les métiers. Autre blocage pointé du doigt : l'absence de procédure claire pour prioriser les projets... Au totale, ces dysfonctionnements conduisaient à des retards de livraison d'applications, ainsi qu'à un manque d'alignement des projets sur les objectifs métiers et la stratégie de l'entreprise.
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