En savoir plus

 

 
Jean Sass (DSI, Dassault Aviation)
 
 
 

Fort d'un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros, Dassault Aviation est présent à la fois sur le créneau de l'aviation civile et militaire, avec une part importante de ses ventes à l'étranger. Un positionnement qui rend la société dépendante des marchés monétaires. Avec la baisse du dollar, le groupe a subi ces dernières années une pression importante sur ses coûts. Une contrainte qui n'échappe pas à l'informatique.

Doté d'une organisation IT par département, le groupe décide en 2000 de créer une direction générale de l'informatique, avec pour objectif de centraliser l'organisation et rationaliser les dépenses. Un défi, car chaque établissement disposait jusqu'alors de sa propre infrastructure et de son propre centre de développement et de maintenance. Quelque 700 applications sont en production, et les exigence de performances des processus et les contraintes réglementaires viennent encore complexifier le chantier : la nécessité de gérer et conserver les données techniques des avions pendant leur durée de vie, c'est-à-dire plusieurs décennies.

En vue de réaliser des économies, la DSI étudie la possibilité d'une infogérance globale de la production. Très vite, la décision est prise. D'une dizaine de  contrats, l'exploitation est consolidée sur un contrat unique. Signé avec Sogeti, il se découpe en 7 lots couvrant l'ensemble de l'exploitation (helpdesk et support technique, administration Unix/MVS, parc PC).

Une cellule de pilotage

Le contrat est conclu pour une période de trois ans, avec des obligations de résultats à la clé. Il donne lieu à la mise en place d'une cellule de pilotage prenant en charge la définition des spécifications et suivant la mise en place de l'ensemble des processus d'exploitation. Au vu des contraintes de sécurité et d'efficacité qu'impliquent ses métiers, Dassault Aviation se devait aussi de conserver en interne une partie du savoir-faire d'exploitation.

Mettre en concurrence les prestataires : un gage de réussite

"Nous n'externalisons pas ce qui est stratégique", pondère Jean Sass, DSI de Dassault Aviation. "La question de l'outsourcing informatique est sensible. Nous choisissons soigneusement nos partenaires dans ce domaine pour éviter toute possibilité de transfert de données sensibles."

Parallèlement à cette réorganisation, les projets de déploiement liés aux nouveaux programmes d'avions se poursuivent. L'un des principaux d'entre eux : le développement d'un environnement de travail collaboratif mondial pour le dernier né de la gamme Falcon (le Falcon 7X)..

La maintenance confiée à Unilog

Afin de gérer les liens toujours difficiles entre développement et production, la DSI de Dassault Aviation confie à Sogeti l'intégration de ses applications. "Cette fonction est également pilotée par nos équipes internes", ajoute Jean Sass. Dans cette optique, la DSI s'est dotée de méthodes, ainsi que de référentiels de développement et de processus, pour maîtriser les mises en production.

Le DSI insiste sur la nécessité de mettre en concurrence les prestataires. Selon les lots, "nous remettons en concurrence Sogeti tous les 2 à 5 ans en vue de rester aligner sur les prix du marché", indique-t-il. "Nous lui demandons de plus de proposer des améliorations de fonctionnement et des investissements pour améliorer la productivité de 5% chaque année." La réduction des coûts récurrents est ainsi garantie par contrat.

Comme l'exploitation, la maintenance a également été consolidée sur un contrat unique. Signé avec Unilog, il donne lieu à une amélioration permanente des processus et de la qualité de l'alignement des évolutions sur le métier. "Au-delà de 14 jours, le correctif passe en statut maintenance évolutive", note Jean Sass. Et pour assurer la coordination avec l'exploitation, le suivi est, là encore, assuré par la DSI. "Nous poussons en permanence Unilog à améliorer la productivité de ses développements", ajoute Jean Sass.

La négociation avec les fournisseurs des contrats annuels de maintenance et support des logiciels achetés a été confié à Bull. Couvrant 85 produits, ce contrat a permis une simplification drastique de gestion et une meilleure connaissance de l'utilisation des hot-line support proposées par les éditeurs Enfin, Dassault Aviation fait partie des sociétés ayant opté pour un contrat d'externalisation globale de l'infrastructure d'impression. Celle-ci a été confiée à HP avec un prix à la page. "Une démarche qui permet de réaliser 1,5 million d'euros d'économie en année plein", précise Jean Sass.


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page