Sommaire

En savoir plus


Ingénieur réseau et télécoms, c'est d'abord être capable de naviguer dans des environnements techniques très pointus : connaître le fonctionnement des protocoles réseaux, les différentes couches et leurs imbrications, et le traitement du signal. Des bonnes connaissances en physique, en mathématique et en logique sont donc nécessaires. Mais ces compétences doivent aller au delà du pur bagage technique pour faire valoir son titre d'ingénieur.

"Un ingénieur réseau, par définition, est capable de s'approprier des situations différentes, et pas seulement des problèmes techniques. Il aura à se remettre en question régulièrement et à appréhender des univers nouveaux. Nous sommes sur une industrie où les cycles d'évolution des technologies se sont raccourcis. Il doit être un généraliste à capacité d'approfondissement technologique, sinon nous aurons à faire à des techniciens supérieurs de domaines ultra spécialisés", affirme Hugues Meili, co-fondateur et pdg de Niji.

"L'ingénieur réseau ne doit donc pas être qu'un super technicien"

"D'autre part, le métier d'ingénieur réseau ne consiste plus à faire du réseau uniquement pour faire du réseau. Il doit se préoccuper des applications qu'il y a derrière car ces dernières se montrent de plus en plus exigeantes en matière de réseau que ce soit pour la gestion de la qualité de service et la différenciation voix et données... Les technologies Internet sont très fédératrices des applications et on remarque de plus en plus que se constituent au niveau des projets informatiques des équipes mixtes réseau et système d'information", ajoute Hugues Meili.

Pour faire correspondre le réseau aux attentes des applications et des utilisateurs, l'ingénieur doit donc connaître le métier de l'entreprise pour laquelle il travaille. Une expérience dans la finance par exemple pour mettre en oeuvre un réseau longue distance entre agences bancaires est un réel plus. D'un métier technique à la base, il devient donc un collaborateur jugé aussi pour ses qualités relationnelles et humaines.

"La communication est assez essentielle sinon on se retrouve submergé par différentes tâches, dans la partie télécoms au moins. Je travaille sur des projets de migration vers la téléphonie IP, et il faut dans ce cadre comprendre ce qui est en place et les usages des gens pour leur fournir au moins les mêmes fonctionnalités qu'avant. Dans ce métier, il faut expliquer ce qu'on fait et pourquoi on le fait : c'est de la gestion du changement", indique Pierre-Henri Gence, ingénieur réalisation VoIP chez Telindus.

Impliqué dans les projets au moment de la conception, l'ingénieur réseau doit également savoir gérer des projets de bout en bout, de l'étude jusqu'à la formation des utilisateurs et au transfert de compétences. Bien que la communication soit importante, la technique n'en demeure pas moins essentielle. Comme il est responsable du système nerveux de l'informatique d'entreprise, il lui faudra toujours être rigoureux puisque son travail sera jugé presque uniquement sur la qualité du rendu final.

"Au niveau de l'infrastructure, nous avons des obligations en terme de fiabilité de la solution. Généralement, nous signons des contrats de maintenance derrière pour lesquels la durée de rétablissement a été déterminée à l'avance sous peine de pénalités financières. Lors des projets, cela signifie des contraintes à gérer et une liberté moindre car pour obtenir 100% de taux de disponibilité, il faut parfois se plier aux recommandations des constructeurs", estime Pierre-Henri Gence.



JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page