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Christine Jonvaux
Consultante
APEC |
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Christine Jonvaux
"Dans l'informatique, chaque candidat est situé sur un micro-marché qu'il lui faut analyser"
La consultante préconise de se former sur les technologies les plus recherchées, voire de développer une double compétence. En n'oubliant pas d'étudier et de cibler les entreprises de son micro-marché.
24/03/2006 |
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JDN
Solutions. On parle beaucoup de formation pendant la période de chômage, qu'en pensez-vous ?
Christine Jonvaux. Une des principales initiatives qu'un chercheur d'emploi peut prendre est effectivement de se former.
Il faut se former sur les technologies informatiques les plus demandées sur le marché et qui sont en situation de pénurie, telles SAP, Java / J2EE ou celles liées à la sécurité.
Les doubles compétences alliant maîtrise d'ouvrage / maîtrise d'œuvre à la connaissance d'un marché - la banque par exemple - sont également demandées, il y a saturation sur le marché.
Les candidats peuvent se former soit par eux-mêmes, soit par le biais d'organismes connus, le Conseil régional finançant certaines formations. Ce sont généralement des périodes courtes, entre 15 jours et 3 ou 4 mois. Cela permet de répondre à la contradiction actuellement constatée sur le marché où des chômeurs n'arrivent pas à trouver un travail alors qu'il y a pénurie sur certains postes.
Quelles autres initiatives peuvent prendre les candidats en situation de recherche ?
Un deuxième type d'initiative est de réaliser des missions en indépendant. C'est notamment vrai pour les cadres seniors. Ils réalisent des missions d'expertise informatique, en freelance et/ou par le biais de sociétés de portage. Cela leur donne une activité qui est souvent à temps partiel et qui leur permet de garder un pied dans le marché.
Quels conseils donneriez-vous pour faire la différence par rapport aux autres ?
De façon générale, je dirais qu'il faut être proactif. De manière plus précise, chaque candidat étant spécialisé sur un produit, sur un langage ou sur un environnement, il se situe sur un micro-marché.
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 C'est par le biais du réseau que les missions de freelance sont le plus souvent proposées |
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Il est donc essentiel d'analyser ce micro-marché, pour savoir à la fois quelles compétences sont les plus demandées et celles qui intéressent véritablement le candidat.
Pour ce faire, le candidat doit faire appel à son propre jugement, sachant qu'il dispose pour l'aider dans cette démarche de différents supports : le Web, la presse, le réseau...
Comment exploiter au mieux son réseau ?
Le candidat peut solliciter des entretiens auprès de personnes appartenant à son réseau, pour obtenir de l'information, pour décrocher par la suite un rendez-vous d'embauche, voire pour être coopté. C'est le meilleur moyen pour retrouver rapidement du travail.
C'est par ce biais aussi que les missions de freelance sont le plus souvent proposées, elles viennent des réseaux d'anciens collègues, clients ou fournisseurs.
Pour développer ce réseau, les salons sont un bon moyen, que ce soient les salons thématiques - sur un secteur donné - ou les salons de recrutement. Pour les premiers, il faut une entrée - faire appel à son réseau peut être utile dans ce cas -, pour les seconds, il suffit de s'y rendre et de rencontrer directement les recruteurs présents, le lien est direct et les informations qu'on peut y glaner sont précieuses.
Quels autres outils peuvent être mis à profit ?
Bien entendu, les outils classiques, comme le Web et ses sites d'offres d'emploi. Ne pas oublier les sites institutionnels des entreprises, qui permettent de les approcher directement. Il faut préalablement avoir analysé son marché, comme je le disais précédemment, puis avoir défini une cible et recueilli l'information nécessaire. Cela permet de présenter son offre de services de manière optimale, ce qui se différencie d'une démarche de volume.
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Les grosses SSII recrutent beaucoup en ce moment, les besoins sont là |
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Quoi qu'il en soit, il est clair que sur le marché informatique, il est plus rapide de trouver un poste en SSII que chez l'utilisateur final. Les grosses SSII recrutent beaucoup en ce moment, les besoins sont là.
C'est plus difficile "en fixe", d'autant que le phénomène d'externalisation est bien présent et que ces sociétés recrutent beaucoup en "marché caché", c'est-à-dire par réseau et en fonction des candidatures spontanées qu'elles reçoivent.
Comment gérer une période de recherche longue sur un CV ?
Vraiment, la solution est de rester le plus actif possible, en prenant des initiatives telles que le suivi de formations. Il est d'autant plus facile d'expliquer qu'une recherche d'emploi prend du temps que l'on garde un pied du coté professionnel, en réalisant des missions, en montrant que l'on tire profit de ce temps.
Faire partie d'une association, même si cela a moins de poids qu'une mission professionnelle réalisée, permet de défendre un temps de recherche plus long. Participer à des missions humanitaires ou construire un projet familial - comme le fait d'avoir un second enfant par exemple - peut être dit en entretien.
Ce qui est important est de bien préparer son argumentation, il faut avant tout rassurer le recruteur par des explications. Vous pouvez avoir été - sur le papier - en recherche pendant un an mais si vous dites que vous avez suivi une formation de trois mois, puis que vous avez tenté de monter un projet de création d'entreprise qui n'a pas abouti, cela signifie que vous ne recherchez effectivement que depuis quatre mois à temps plein. Cela n'a rien à voir avec une recherche d'un an qui n'a pas été active.
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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