Déployer Windows 7, oui mais concrètement ?

Pour Windows 7, arriver après Windows Vista n’est pas nécessairement chose aisée. Les DSI gardent principalement en tête, qu’ils aient franchi le pas ou non, les performances en retrait et les soucis de compatibilité… Quelques conseils méthodologiques, issus d'une longue expérience terrain, pour démarrer sous les meilleurs augures une migration vers Windows 7.

Par rapport à Vista, Windows 7 apporte de nouvelles réponses à la compatibilité des applications, une nette amélioration de l'expérience utilisateur, une sécurité encore accrue et, couplé avec Windows Server 2008 R2, de nouvelles possibilités autour de la mobilité notamment.


De fait, la plupart des DSI ont mis la migration vers Windows 7 sur leur "to-do-list", à une échéance plus ou moins longue.


Comment prendre à bras le corps son projet de déploiement Windows 7 lorsque le nombre de postes commence à devenir conséquent ? Nécessairement de manière extrêmement industrialisée. Méthodes et outils sont au cœur du sujet. Côté méthode, il est important d'attacher une attention toute particulière à la première étape, la phase de planification.

 

Pourquoi planifier ? Pour s'assurer une parfaite maîtrise des charges et du périmètre, sans laquelle un projet de ce type peut vite dériver. Le premier chantier de cette phase consiste en l'analyse de l'existant matériel. Il s'agit de réaliser un inventaire exhaustif des matériels présents dans le parc informatique afin de valider leur compatibilité avec Windows 7. Le résultat est la plupart du temps une classification des matériels compatibles "en l'état", avec mise à jour matérielle (upgrade mémoire...), ou encore avec mise à jour logicielle (driver d'imprimante...).


Le deuxième chantier est le pendant côté logiciel. Dans l'esprit de tous, la compatibilité applicative par rapport à Windows XP est un point crucial du chemin critique de la migration, et conditionne bien souvent la faisabilité même du projet. On doit inventorier, là encore de manière exhaustive, le patrimoine applicatif de l'entreprise et procéder à une validation technique et fonctionnelle de l'ensemble des applicatifs.

Le troisième chantier consiste à conduire les tests de compatibilité, puis à émettre des préconisations sur la base des résultats des tests. Très souvent, l'approche la plus efficace est la mise en place d'un véritable laboratoire hébergeant l'ensemble des technologies et outils mis à disposition par Microsoft comme ACT (Application Compatibility Toolkit) pour la compatibilité des applications, OMPM (Office Migration Planning Manager) pour la compatibilité office,  le mode XP, Med-V ou encore App-V pour les solutions de remédiation à l'incompatibilité applicative, SCCM (System Center Configuration Manager) 2007 R2 et MDT (Microsoft Deployment Toolkit) 2010 pour les déploiements, etc...

Dernier chantier de cette phase de planification, trop souvent négligé, mais non des moindres, la conduite du changement. Nécessairement un changement d'environnement de ce type perturbe l'utilisateur et, mal anticipé ou géré, peut aboutir à une phase d'insatisfaction. Toute la finalité de cette conduite du changement est de minimiser au maximum cette phase initiale d'insatisfaction pour amener très rapidement l'utilisateur à une zone d'addiction correspondant à l'appropriation totale de ce nouvel environnement. Faciliter l'acceptation des changements induits par la mise en œuvre du nouvel environnement  et réduire au maximum les facteurs de rejet.

 

Ainsi une phase de planification pose les bases d'un bon déploiement. La phase suivante, phase de réalisation est là pour réaliser et intégrer les différentes composantes du déploiement en tant que tel. Elle valide les spécifications et l'intégration de l'outillage de déploiement, les spécifications du master, elle procède à la réalisation et l'industrialisation du master, au packaging des applications (hors master) et à l'intégration des correctifs de sécurité (hors master). De fait, elle donne lieu dans un premier temps à un maquettage puis à un pilote visant à valider la faisabilité et la procédure de déploiement, ainsi qu'à définir la capacité à monter en charge des futurs lots migratoires en production.

 

Enfin, le phase de déploiement de la solution industrialisée en environnement de production peut démarrer. Plusieurs approches, en fonction du contexte de l'entreprise sont envisageables : un déploiement massif (« one shot »), un déploiement fractionné (par site géographique, par service...), ou encore un déploiement au fil de l'eau (renouvellement des machines, par exemple). Un conseil : disposer d'une solution efficace et pertinente de suivi des opérations et d'un reporting adapté.