Black Hat SEO : le côté obscur du référencement

Créer de la visibilité sur Internet n'est pas de tout repos. La tentation est grande de choisir le chemin le plus court pour y arriver. Malgré leur rapidité et leur facilité d'exécution certaines méthodes risquent plus de compromettre votre image en ligne que de la valoriser.

Passées les premières semaines consacrées à la création d'un site ou d'un blog, à la mise en place de la plateforme, à la création des premiers contenus et à leur organisation, se pose la question de leur trouver un public. Des lecteurs ... A minima des visiteurs. Avant même la rémunération effective, par le biais de programmes d'affiliation, par exemple, les visiteurs sont la juste récompense d'un travail durement effectué. Mais ils tardent souvent à venir.

Et bien évidemment c'est à ce moment que l'on en vient à s'interroger sur le référencement naturel dans les moteurs de recherche.

On trouve sur internet de nombreux conseils en la matière, des modules essentiels, des astuces brillantes. Et l'on en vient à s'intéresser aux concepts de chemins d'URL, de contenus uniques, de rétroliens, de sitemap XML, de nuages de tags et autres joyeusetés du même acabit.

C'est à s'y perdre.

Ce n'est pas pour rien que le marché du service lié au SEO (Search Engine Optimization) est si effervescent.

Mais les voies des moteurs de recherche sont impénétrables et les efforts déployés ne sont pas toujours synonymes de succès à court terme. Il faut se faire un chemin parmi les millions de contenus créés et mis en ligne ces dernières années, trouver les niches dans lesquelles s'insérer de manière à patiemment récolter le fruit du travail de conception et de rédaction.


Certains abandonneront volontiers le chemin du référencement naturel pour se tourner vers le référencement payant. D'autres, souhaitant limiter et maîtriser leurs investissements pour se mettre à l'abri des mauvaises surprises, et éviter qu'un potentiel centre de profit ne se change en centre de pertes, contourneront cette voie et tomberont peut-être au fil de leurs recherches en SEO sur des sites de Black Hat SEO.

Les principaux moteurs déploient des efforts considérables pour faire évoluer leurs algorithmes et qualifier les résultats des recherches effectuées sur leurs plates-formes.

C'est une tâche menée sans relâche depuis plus de dix ans dont il est facile d'apprécier les résultats. Mais tout système a ses détracteurs et se trouve confronté à des éléments qui souhaitent s'affranchir des règles pour accélérer leur ROI.


Le Black Hat SEO 

Dans un premier temps sont nées des pratiques telles que le cloaking, le keyword stuffing, les redirections d'URL, la technique des pages satellites. Les moteurs de recherche n'ont pas tardé à pénaliser ces méthodes, les rendant ainsi obsolètes et forçant du même coup les « hackeurs » à se renouveler.

C'est alors que sont apparus des logiciels de pollupostage. Ils portent les doux noms de Xrumer, senuke ou encore Linkfarm Evolution (lfe). Leur principe est simple : se connecter à un certain nombre de systèmes de gestion de contenus, dont quelques uns bénéficient d'un haut Page Rank, pour glisser sur des forums ou en commentaires le lien de votre choix, et créer ainsi des rétroliens utilisés par les moteurs de recherche, et notamment Google pour estimer la popularité d'un site Web. Plus que le contenu des pages, c'est leur succès estimé à l'aune de ces rétroliens que les moteurs prennent désormais en compte.

Les logiciels cités plus haut permettent de créer des profils, des topics, offrent des fonctionnalités telles que Google scrap ou encore Hrefer. Ils créent automatiquement des signatures, brisent ou contournent les captchas, génèrent des contenus automatiquement, créent des boites mails pour valider les comptes, et utilisent des proxy pour assurer l'anonymat. En clair ils sont les couteaux suisses du référencement "sale". Pour couronner le tout certains d'entre eux sont accessibles à des prix extrêmement abordables.


En général, il faut se battre contre ces bots et logiciels qui effectuent de manière automatisée la sale besogne de Black Hat SEO. On utilise pour cela des outils du type Mollom ou Akismet (webservices antispam) mais leur efficacité n'atteint pas les 100%.

La tentation peut donc être grande de franchir le pas et de passer du côté obscur du SEO pour passer au travers du casse-tête du référencement


Ses risques

Ce n'est pourtant pas une option recommandable. Hormis le fait que le spam sur Internet ne vaut pas mieux que le Spam des emails, en terme de consommation de bande passante, de contenus de piètre qualité, de temps perdu, il ya de nombreuses raisons pour lesquelles il vaut mieux se garder de céder aux sirènes du Black Hat SEO.

Premièrement, cette méthode expose au risque d'être rapidement identifié comme spammeur, et du coup de se retrouver black listé par les plus importants services anti spam, puis de subir les foudres des moteurs de recherche et se voir déréférencé, et potentiellement disparaitre purement et simplement des résultats de recherche.

De la même façon que les hackers s'adaptent aux évolutions des moteurs de recherche, ces mêmes moteurs s'adaptent aux méthodes des hackers. On sait même que c'est une préoccupation majeure puisqu'elle permet d'innover rapidement et de perfectionner les algorithmes en qualifiant les mots clés, les back-links ... Google Panda, dont on parle beaucoup depuis quelques temps, fait frémir de nombreux responsables de sites qui craignent que les méthodes qu'ils ont utilisées ne soient la cause d'une chute préjudiciable du nombre de leurs visiteurs. Une adaptation de l'algorithme de Google au début du mois d'août avait d'ailleurs été largement presque fatale  à un certain nombre de sites français, préfigurant ainsi un potentiel désastre, lors de futurs ajustements.


Les bonnes pratiques

Sur Internet, comme dans la vie quotidienne, il est préférable de respecter la loi. C'est probablement moins rémunérateur à court  terme... comme dans la vie réelle.

Il est essentiel de faire les bons choix techniques avant même les prémices du projet (type d'hébergement, type de plate-forme). Par exemple, il est important de privilégier les systèmes de gestion de contenus qui génèrent peu de code pour favoriser un rapport de quantité code-contenu équitable.


Il faut bien sûr n'oublier aucun des pré-requis du référencement naturel. Ils sont nombreux et varient en fonction des plates-formes. Il est cependant facile d'en trouver la liste sur l'un des sites ou blogs qui traitent de référencement naturel.

Il faut également dans la mesure du possible favoriser l'usage d'une adresse IP unique, et dans ce cadre, c'est le choix d'un serveur privé ou dédié qui s'impose. Ce choix influera en outre positivement le critère de rapidité du futur site, dont on sait qu'il revêt pour les moteurs de recherche une importance grandissante.

L'abus des balises Meta (notamment keyword et description) a diminué l'importance qu'ils revêtaient il y a quelques années dans le cadre du référencement naturel. Il est pourtant essentiel de s'astreindre et d'astreindre les utilisateurs à remplir ces balises.


Il est enfin préférable - plutôt que de s'essayer aux techniques Black Hat - de s'appuyer sur la force des réseaux sociaux (sur certains sites, les premiers drivers de trafic sont Facebook et Twitter, pas les moteurs de recherche) si l'on veut atteindre un public qualifié et optimiser la transformation (comprendre par là : favoriser une prise de contact, se voir relayer par un buzz, bénéficier d'une monétisation des contenus ...).

Pour ceux qui préfèrent ignorer ces conseils, ils n'auront pas trop de mal à trouver rapidement les techniques de Black Hat SEO. Mais qu'ils soient conscients qu'ils le feront à leurs risques et périls ...