Palmarès des budgets IT: les services financiers suivis par les opérateurs télécoms

Avec une tendance à optimiser les coûts, notamment des fonctions de support, la rationalisation et l'optimisation des dépenses informatiques croissantes est capitale. Se comparer à la moyenne de son secteur d'activité reste un moyen très utile pour se situer et décider.

La maîtrise des coûts de la DSI a toujours été un enjeu majeur pour les hauts dirigeants des entreprises. La gouvernance des systèmes d’information, telle que définie par l’association mondiale de l’audit et contrôle des systèmes d’information (ISACA), traite cet aspect d’optimisation et rationalisation des dépenses IT dans le pilier « Gestion des ressources ».
Le département IT étant vital dans nombre de secteurs et sans qui l’interruption de l’activité est très souvent inévitable, avec toutes les pertes qu’une situation pareille peut engendrer. Les entreprises concernées sont de ce fait amenées à s’approvisionner suffisamment en solutions technologiques et compétences IT. D’ailleurs, la justification des budgets et l’allocation rigoureuse des dépenses est l’une des tâches les plus compliquées d’un DSI, surtout quand il s’agit de convaincre un supérieur hiérarchique peu enclin à l’informatique. Mais alors, jusqu’à quel seuil une entreprise quelconque peut s’assurer que ses dépenses IT sont raisonnables et proportionnelles aux besoins de ses activités ?

Vue d’une perspective particulière, le benchmarking du budget des DSI* apporte une réponse à cette question en définissant deux ratios permettant de se comparer aux autres entreprises du même secteur en matière d’acquisition informatique. En effet, le premier ratio, vision macroscopique, mesure la partie que représente le budget DSI par rapport au chiffre d’affaires de l’entreprise et la moyenne du secteur est par conséquence prise comme référence.
Le second, plus spécifique, compare la répartition du budget par nature de dépense.


Les services financiers, en particulier banques et assurances, représentent la moyenne la plus grande du ratio budget DSI/CA de tous les secteurs (9%) du fait de la place au cœur de ces entreprises qu’occupe la DSI. Le budget IT dans ce secteur est destiné notamment à assurer la qualité de service des outils informatiques et au développement de l’activité et la présentation de nouveaux services.
Avec un budget DSI de 5% du chiffre d’affaires, les entreprises de télécommunications  se positionnent 2ème. Ce budget est principalement alloué au développement de l’activité et la qualité de service.
Les entreprises de conseil et d’informatique se placent 3ème avec 4%. Ces entreprises se servent en général de la technologie dans une optique de contribution à la productivité.


La répartition par nature se fait suivant la partie à laquelle les dépenses sont destinées. L’infrastructure dévore la plus grande partie du budget DSI dans tous les secteurs (en moyenne 34%), suivie du personnel qui veille à la maintenance des systèmes et leur bon fonctionnement (31%). L’acquisition de logiciels et les services (prestations, consultations, etc…) prennent successivement 20% et 15% du budget SI.
Finalement, quel est le point commun entre tous les secteurs ? Les référentiels étudiés omettent de signaler qu’environ 80% du budget IT est réservée rien que pour maintenir le fonctionnement du système. **

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* KLC, CIGREF et Observatoire CEGOS.
* « La boite à outils du Pilote des Systèmes d’information » de Jean-Louis Foucard.
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« Les départements IT consomment entre 70% et 80% de leur budget rien que pour maintenir le système en marche ». « The trouble With Entreprise Software », article de Cynthia Retting: director of knowledge management for B2B consulting company Canopy International of Newton, Massachusetts.