En matière de données, le secteur public doit relever les mêmes défis que ceux de l’entreprise

Face à l’explosion des données liées aux consommateurs et aux citoyens, les bases de données de graphes excellent là où les technologies traditionnelles échouent. Décryptage de l'apport de cette technologie pour le secteur public.

Les bases de données de graphes font beaucoup parler d’elles dans un grand nombre de domaines du secteur privé comme l’exploitation des données du consommateur, le commerce de détail, la détection de fraude, la gestion de la chaîne logistique, etc.  Mais, dans le secteur public, les cas d’usage des graphes restent encore peu connus.

Pourtant, la question des données se pose aux organisations publiques de la même façon qu’aux entreprises. Par « question des données », j’entends l’ensemble des difficultés auxquelles tout le monde se confronte à l’ère d’Internet avec des collectes de données gigantesques et en croissance continue, défis que la technologie des bases de données relationnelles (SGBDR) se révèle incapable de gérer.

Travailler avec une quantité impressionnante de visiteurs étrangers nécessite des registres très complets et à jour – pour suivre ceux qui entrent et ceux qui doivent sortir, par exemple – et, être rapidement en mesure d’identifier ce qui peut avoir un intérêt pour les systèmes de sécurité et les autorités en charge de faire appliquer la loi.

Autre cas de figure, avec de larges populations d'utilisateurs des services publics, il faut être en mesure de découvrir les liens existants entre les données pour créer une vue holistique « 360 degrés » du client, à savoir, du citoyen. Ce que la Business Intelligence traditionnelle (BI) s'efforce de faire depuis des années.

Les systèmes de gestion de bases de données relationnelles ont été mis à l’épreuve, bien sûr, et ils ont fait du bon travail. Sans eux, notre monde connecté ne pouvait pas fonctionner. Et il en serait de même si nous n’avions pas utilisé les anciennes bases de données orientées texte : fichier plat formats .txt ou .ini) / réseau (CICS, Customer Information Control System, etc.)

Aujourd’hui, les bases de données de graphes excellent là où ces technologies traditionnelles échouent. De la même façon, ces anciennes technologies ne peuvent pas égaler la puissance incroyable des moteurs Big Data de type Hadoop, qui sont une autre ramification de la révolution NoSQL ainsi que Neo4j et les autres technologies de graphes. Aussi, les bases de données Big Data supportent mieux la montée en charge que les SGBDR (Système de Gestion de Base de Données Relationnelle), mais tout comme les bases relationnelles, elles ne surmontent pas les derniers obstacles alors que la technologie de base de données de graphes les franchit avec facilité.

Les bases de données de graphes peuvent permettre d’améliorer la sécurité ainsi que les services publics

De quoi s’agit-il lorsqu’on parle de « derniers obstacles » ? De découvrir les relations – les connections existantes entre les personnes, les lieux, les événements, etc. – c’est-à-dire les liens réels qui se nouent dans notre monde. Pour des raisons juridiques ou en vue d'améliorer leurs prestations, les services publics dépendent de cette capacité à repérer ces connexions bien spécifiques.

La technologie de base de données de graphes est le meilleur atout d'un analyste : elle permet d’unifier de multiples sources de données back-end. Encore une fois cette notion nous est familière concernant le monde du commerce. Le secteur public est également intéressé par ce bénéfice assuré par la technologie de graphes.

Les fonctionnaires apprécient beaucoup de voir émerger des tendances en agrégeant et en analysant de multiples sources de données : démographiques, juridiques, données santé, etc. Et ce, grâce à une technologie unique de graphes qui permet d’exploiter au maximum la valeur des relations entre toutes leurs données.

L’une des dernières démonstrations de la puissance de ces technologies est leur utilisation en tant que logiciels de base de données de graphes « e-gouvernement » et la façon innovante qui leur est propre de travailler avec des informations complexes. Ce qui pourrait bien être la solution technologique qui permettrait d’obtenir à la fois une meilleure protection et l'amélioration des services publics.