L’automatisation grâce au SD-WAN

Si l’automatisation d’un réseau haut débit est possible grâce au SD-WAN, elle doit se corréler à un objectif commercial afin d’être efficace et de permettre à l’entreprise de gagner en productivité.

Moudre, doser, tasser, pré-infuser, à la demande et selon les préférences de chaque utilisateurs. Une machine à café peut désormais le faire. Les objets connectés sont en effet conçus pour personnaliser et automatiser les services prodigués. Pas étonnant donc que 58 % des français déclarent avoir une opinion positive de l’Internet des Objet ou IoT (Internet of Things). De même, l’automatisation dans un réseau haut débit est indispensable pour une entreprise. C’est d’ailleurs l’une des idées révolutionnaires qui sont aujourd’hui l’apanage du SD-WAN. Cependant, pour être optimale, elle doit être liée aux objectifs commerciaux des entreprises.

La complexité des réseaux traditionnels force les entreprises à reconsidérer leurs infrastructures WAN afin de migrer vers des applications cloud. Par exemple, les détenteurs d’un WAN traditionnel estiment que la configuration doit s’effectuer au niveau de l’appareil, et que les équipes réseau doivent consacrer leur temps et leurs compétences à la gestion de commandes d’interfaces de lignes de commandes (CLI) complexes, machine par machine. Pourtant, les DSI et leurs équipes souhaitent se concentrer en priorité sur la connexion des utilisateurs aux applications, de façon homogène, qualitative, fiable et en phase avec leurs objectifs commerciaux.

SD-WAN & automatisation

Au lieu de configurer le réseau sur chaque appareil individuel, que ce soit via l’interface de commande en ligne ou l’interface graphique, il suffirait que l’entreprise assigne une règle commerciale à une nouvelle application - ou une classe d’applications - à l’aide d’une interface graphique simplifiée et condensée sur une seule page. Cette interface sert alors de point d’orchestration central et fonctionne en conjonction avec les appareils situés en bordure du réseau. Elle répond aussi aux objectifs de l’organisation en termes de connectivité des applications, et tout ceci sans aucune configuration manuelle des appareils en bordure. C’est là le rôle d’un réseau haut débit étendu.

L’automatisation permet ainsi de configurer un réseau d’appareils de façon rapide et homogène. Elle élimine les tâches fastidieuses ainsi que les erreurs humaines souvent inévitables lorsque une action doit être répétée 10, 100, ou 1 000 fois. Car en réalité, ces opérations correspondent rarement exactement à la même action: bien que chaque bureau distant suive une même procédure, chaque site présentera toujours des variantes et exceptions, pouvant aller de la simple l’Internet des Objet ou IoT (Internet of Things) d’un site spécifique à des problèmes de configuration de sécurité beaucoup plus complexes. Ces différences sont depuis longtemps un frein à l’automatisation d’un réseau étendu.

Le Provisioning Zero Touch (PZT), un exemple d’automatisation simple

Une solution SD-WAN doit pouvoir assurer un PZT, puisque pour connecter un nouveau bureau distant au réseau, il suffit juste au personnel sur site de brancher l’alimentation, la connexion LAN et WAN, et le tour est joué! De plus, ce système permet à toute machine en bordure du SD-WAN de se connecter automatiquement à la plateforme d’orchestration de l’entreprise, laquelle configure l’appareil de façon automatique conformément à la règle commerciale attribuée au réseau. Et si l’entreprise décide ultérieurement de modifier sa stratégie, les changements pourront intervenir de façon centralisée via l’outil d’orchestration, les appliances en bordure seront ainsi reconfigurées automatiquement. Le temps où une personne devait se connecter et paramétrer chaque appareil individuellement est révolu!

Concrétiser l’intention commerciale au-delà de l’automatisation

Le revers de l’automatisation est son incapacité à réagir aux anomalies et aux événements imprévus et donc d’anticiper la moindre panne ou défaillance. Des algorithmes d’apprentissage qui analysent en continu la qualité de chaque chemin réseau disponible doivent par conséquent être déployés en parallèle. Ces derniers combinent en effet intelligemment des correctifs pour une interopérabilité paquet par paquet équilibrée. Les utilisateurs bénéficient alors d’une expérience homogène, et ce même lorsque les réseaux physiques sous-jacents sont sujets à des pertes ou des instabilités.

Dès lors, l’administrateur n’a pas besoin de se préoccuper du fonctionnement de ces algorithmes, et peut se concentrer sur les objectifs commerciaux. L’automatisation, associée aux capacités d’apprentissage dynamique et à l’adaptation des terminaux aux points d’accès délivrent des performances consistantes sans entraves dues aux limites de l’automatisation. Les réseaux SD-WAN ne doivent en effet plus se contenter d’être programmables: ils doivent devenir autonomes. Pour ce faire, le machine learning jouera un rôle essentiel pour déployer un SD-WAN capable de s’adapter aux évolutions des conditions changeantes d’un réseau.