Nos prédictions stratégiques pour 2018 et les années à venir

Des bots à l’IA en passant par les fake news, ces prédictions, si elles se vérifient, contraindront les responsables de l’informatique à se mettre rapidement à la page.

L’évolution continue des innovations digitales a permis aux entreprises d’accéder à un éventail virtuellement infini d’options et de technologies. La tendance n’étant pas près de s’inverser, les DSI doivent adapter leurs stratégies digitales pour adopter les nouvelles technologies en temps opportun et tenir la cadence du développement bimodal.

1. Le succès de la recherche visuelle et vocale

D’ici 2021, les marques qui auront été les plus rapides à moderniser leurs sites web pour y proposer des services de recherche visuelle et vocale verront leurs recettes issues du e-commerce grimper de 30 %.

Alors que la recherche visuelle et vocale suscite un engouement croissant et qu’elle semble partie pour s’imposer comme la première méthode de recherche depuis un mobile, les entreprises doivent expérimenter tous azimuts pour identifier les meilleurs moyens de capitaliser sur ce changement.

2. Des géants du web qui bouleversent d’eux-mêmes leur mode de fonctionnement

D’ici 2020, cinq des sept géants du digital rompront délibérément avec leur modèle actuel pour conserver une longueur d’avance sur leurs concurrents.

Les GAFA, poids lourds du web, ont rebattu les cartes dans nombre de secteurs d’activité en se risquant dans des voies encore inexplorées comme les chatbots, les interfaces conversationnelles et la recherche visuelle et vocale. Néanmoins, ces multinationales se sont tant diversifiées qu’il ne leur reste guère de domaines à révolutionner. Aussi, ces entreprises s’attèleront à se réinventer, par exemple en changeant leur mode de génération de recettes, pour créer de nouvelles opportunités.

3. La reconnaissance des cryptodevises

À l’horizon 2020, le secteur bancaire tirera 1 milliard de dollars de valeur de l’usage de cryptodevises utilisant la blockchain.

Ce chiffre témoigne de l’acceptation des cryptodevises par des institutions bancaires qui commencent à leur prêter une certaine légitimité. Alors qu’un cadre juridique se met en place autour des cryptodevises et qu’on en dénombre déjà plus de 900 sur le marché, l’approbation de cette technologie par les banques pourrait convaincre d’autres secteurs à s’aventurer dans cette voie.

4. L’essor des fake news

D’ici 2022, la majorité des citoyens des marchés matures consommeront plus de fausses informations que de faits avérés.

Face à la multiplication des fake news, les entreprises devront surveiller de près ce qui se dit de leur marque et le contexte dans lequel ces propos sont tenus. Les marques devront définir un type de comportement et de principes pour empêcher des tiers de ternir leur image.

5. La réalité dépassée par la contrefaçon

Dès 2020, l’IA favorisera l’émergence d’une « réalité falsifiée » émaillée de contenus trompeurs bien plus qu’elle ne permettra de discerner le vrai du faux, ce qui induira une défiance du public vis-à-vis du digital.

L’intelligence artificielle (IA) est d’ores et déjà capable de reconnaître des images et des humains à grande vitesse. Et bien qu’elle soit notre meilleure arme pour détecter et lutter contre la contrefaçon, elle se met également au service de ceux qui désirent en créer. Malheureusement, sa faculté à faire la part des choses sera bien inférieure à sa capacité à générer du faux.

6. Les applications mobiles détrônées par les bots

D’ici 2021, plus de 50 % des entreprises alloueront plus de ressources à la création de bots et de chatbots qu’au développement d’applications mobiles classiques.

Les applications individuelles sont vouées à céder la place aux bots. Dans cette « ère post-applications », les chatbots seront le nouveau visage de l’IA et les bots transformeront la façon dont les applications sont conçues. Au lieu d’être la norme, le téléchargement d’une application sur mobile depuis un store ne sera qu’une des nombreuses options proposées aux clients.

7. Le triomphe des généralistes sur les spécialistes

D’ici 2021, 40 % des informaticiens seront des « polyvalents » dotés de plusieurs casquettes, pour la plupart liées davantage au commerce qu’aux technologies.

Si les spécialistes représentent à l’heure actuelle 42 % de l’ensemble du personnel informatique, le bimodal et le digital entraîneront une transformation radicale des compétences. À la faveur d’un mouvement qui touchera en premier lieu le domaine des infrastructures & opérations et se terminera par le secteur de l’architecture, les responsables IT non techniques et autres généralistes sont ainsi voués à représenter une part de plus en plus importante du monde informatique.

8. L’intelligence artificielle va créer plus d’emplois qu’elle n’en détruira

En 2020, l’IA entraînera la création de 2,3 millions de postes pour 1,8 million d’éliminés. 

L’IA aura des effets bénéfiques sur le marché, et les emplois qui en découlent devraient connaître une croissance régulière dès 2020. D’ici à la fin de l’année 2020, tous les secteurs utiliseront l’IA pour économiser, à des degrés divers, du temps ou des ressources, la plupart d’entre eux ne réduisant pas pour autant leur masse salariale. L’IA ne remplacera pas l’humain dans l’entreprise, mais renforcera ses capacités et accroîtra sa productivité.

9. IoT partout

D'ici 2020, la technologie IoT sera présente dans 95 % des nouveaux produits.

Avec l'évolution technologique entourant l'IoT, il deviendra de plus en plus facile d'ajouter des fonctionnalités IoT à un produit pour un faible coût. Alors que les challenges liés à la sécurité doivent être relevés, les fournisseurs devraient réfléchir à comment ils pourraient mettre en œuvre cette technologie dans chaque produit vers laquelle les consommateurs graviteront bientôt.

10. Prévoir les vulnérabilités de sécurité IoT

Jusqu'en 2022, la moitié des budgets sécurité de l’IoT serviront à la correction des erreurs, aux rappels de produits et aux défaillances de sécurité plutôt qu'à la protection.

Aujourd’hui, les budgets en termes de sécurité sont minimes en raison des difficultés liées à l’évaluation des risques de sécurité et l'exposition pour l’IoT. Cependant, l'ampleur de l'IoT sur les différents marchés dépassera les systèmes d’assistance, ce qui nécessitera des rappels de produits qui ne pourront être corrigés.

Source :Smarter With Gartner