Web performance : de nouveaux KPIs pour les responsables digitaux et DSI

Comment profiter des tout récents indicateurs web pour mieux mesurer le ressenti des internautes concernant les performances web. Et surtout proposer des KPIs qui soient pertinents pour tous les acteurs.

Travaillons encore et toujours sur l’expérience de nos internautes, ce n’est plus à prouver ; un internaute heureux est un internaute qui achète plus, qui reste plus longtemps sur un site et qui valorisera la marque. Pour qu’il soit heureux il faut lui fournir le bon contenu et dans les temps ! 

Ce que l’utilisateur veut, il doit l’avoir le plus vite possible.

Le contenu que cherche l’internaute, et seulement celui-là, doit être disponible avant que l’internaute ne soit frustré, ceci peut être la règle de base pour tous ceux qui veulent améliorer le ressenti de leurs internautes de façon efficace.

Si on s’accorde sur ce postulat, ceci change considérablement la façon dont on va devoir mesurer la performance web et choisir ses KPIs !

Depuis des décennies, nos IT savent parfaitement mesurer les performances web au niveau du réseau et des serveurs, en revanche la mesure au niveau de l’utilisateur final est une nouveauté pour eux.

Lorsqu’un internaute clique sur une page web, il déclenche une avalanche d’actions qui vont produire des résultats parfois bien différents en fonction de ses contextes d’usage, de la structure de la page et de son contenu.

Comment savoir si l’internaute a le contenu qu’il souhaite dans les temps et surtout sans frustration ?

Faisons un inventaire des métriques dont on peut disposer assez facilement :

  1. Les métriques statiques ou qualitatives de la page ou « les ingrédients de base » : Le poids de la page, le nombre de scripts ou d’objets, le nombre de feuilles de style, le poids des images, leurs formats, l’organisation des objets, les technos synchrones ou asynchrones… 
  2. Les métriques réseaux qu’on appellera « les liquides » : La latence, la bande passante, les pertes de paquets… 
  3. Et les métriques récentes qui décrivent la progression d’affichage de la page ou « dressage » : Le début d’affichage, la progression de l’affichage, l’interaction avec la page, la fin du téléchargement de la page…

Ces quelques métaphores avec des ingrédients de cuisine vont nous permettre d’introduire la notion d’invités.

Si vos invités sont plutôt du genre « Geek » passionnés, des puits de science, vous aurez besoin de beaucoup d’ingrédients de base et de liquides. En d’autres mots, des mesures exactes, qui seront nécessaires pour les rassasier, ils mesureront la performance web.

Si vos invités sont plutôt du genre « Digital Marketing », curieux et très attachés à l’expérience de leurs internautes, ils auront besoin de bien moins d’ingrédients de base mais qui en disent long sur le ressenti réel de leurs internautes. Peu d’ingrédients mais les bons, et surtout beaucoup de dressage ! Ils mesureront l’UX.

Enfin, si vous devez inviter des responsables Digitaux et des DSI à diner.

Je vous invite à leur poser la question suivante « Quel est le moment pour vous qui caractérise le mieux le chargement d’une page web ? »

Le clic utilisateur ? Le début d’affichage des premiers pixels ? L’affichage partiel des composants au-dessus de la ligne de flottaison ? La fin totale du chargement de la page ?

Faites vous-même l’exercice avec les exemples ci-dessous : « Quand estimez-vous que la page soit disponible ? »

Plutôt au moment du Start rendering, Progress, page Interactive ou Complete ?


L’exercice répété, il en ressort qu’on se souciera principalement de deux moments, lorsque le contenu critique pour l’internaute commence à s’afficher, et lorsque l’internaute peut commencer à interagir avec la page. Le reste a peu d’impact sur le ressenti de nos internautes.

En conclusion :

Il est donc essentiel de travailler à optimiser les temps de début d’affichage pour servir au plus vite les contenus pertinents à l’utilisateur et ainsi améliorer son ressenti.

Il est également indispensable de mesurer les améliorations ou régressions en s’appuyant sur des métriques qui donnent le début d’affichage, ce qu’on appelle aussi « la prise de contact » et le moment où l’internaute peut interagir avec la page. Surtout si on souhaite s’adresser à des responsables digitaux en quête d’amélioration significative de l’expérience utilisateur, et d’oublier certaines métriques qui ne font que polluer et retarder les processus d’amélioration ou de résolution de crises.