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Jérôme Relinger (PCF)
 
Le Parti Communiste Français est sans nul doute le parti politique français le plus avancé dans le domaine du logiciel libre. Après les serveurs départementaux (sous Linux Debian) et les serveurs Web en 1996 (sous LAMP), l'immeuble de la Place du Colonel Fabien a migré ses systèmes de messagerie sous Postfix.

"Nous avons suivi l'évolution du monde Open Source", commente Jérôme Relinger, responsable de la commission nationale NTIC au sein du PCF. "Nous avons par exemple passé notre site sous Spip et mise en place Dotclear pour nos blogs dès que ces outils ont été suffisamment matures."

Des serveurs, le PCF s'est très vite posé la question de passer ses 180 postes de travail en Open Source. Aujourd'hui, la première étape a été atteinte. "Elle consistait à basculer l'applicatif", poursuit Jérôme Relinger. Pour le client de messagerie et le navigateur Web, le choix s'est porté assez naturellement pour le couple Thunderbird/Firefox. Et côté suite bureautique, pour OpenOffice. Les principales briques de la suite bureautiques sont utilisées : le tableur, le traitement de texte et l'outil de présentation.

"On propose aux utilisateurs de changer de voitures et pas de repasser le permis",
(Jérôme Relinger - PCF)

"Reste à migrer vers un OS libre, ce qui devrait être réalisé dans le courant du 1er semestre 2008. Nous envisageons Ubuntu ou Fedora", confie t-on au PCF. A la question des freins au changement, Jérôme Relinger répond sans détour. "Elle est purement psychologique. En s'en donnant les moyens, par le biais d'une formation et d'un support technique adapté, on arrive aisément à convaincre les utilisateurs. On leur propose de changer de voiture et pas de repasser le permis", lance t-il.

"Je l'ai également vu au sein de la Mairie du 13e arrondissement de Paris pour laquelle j'ai suivi un chantier équivalent en tant que Maire adjoint chargé des TIC". Il ajoute : "Globalement, on se rend compte qu'une telle migration est l'occasion pour les utilisateurs de mettre le doigt sur des points de blocage qui existaient déjà avant, le fait par exemple de ne pas savoir exploiter telle ou telle fonction d'une suite bureautique".

Mais il est vrai que le choix du PCF pour le logiciel libre n'est pas anodin au regard de son orientation politique. "Il est logique que nous recherchions des moyens de production alternatifs qui évitent un accaparement de la valeur par le grand capital, tout en apportant des résultats concurrentiels", reconnaît Jérôme Relinger. "Globalement, nous combattons l'ensemble des systèmes de propriété intellectuelle, sur le terrain des licences ou des brevets, qui ajoutent des intermédiaires tirant parti du producteur de contenu informationnel ou intellectuel, et qui constituent un frein à son travail et qui l'appauvrisse."

Jérôme Relinger a également fondé la SS2L Netaktiv


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