Les expériences les plus éprouvantes fondent bien souvent une personnalité
et une détermination. Il en fut ainsi pour cette mexicaine à l'accent toujours
vivace, ingénieure industrielle de formation. Maricela Pélegrin-Bomel, débute
en effet sa carrière au Mexique dans une usine Tetrapack où elle doit informer
et sensibiliser des ouvriers exposés à des risques industriels graves, pouvant
même conduire à la perte d'un membre.
Un accident traumatisant dont elle sera malheureusement le témoin, mais qui
n'entamera néanmoins pas sa détermination. Après ces débuts éprouvants dans la
sécurité physique, Maricela Pélegrin rejoint la France où elle obtient un diplôme
de sociologie à Dauphine.
"J'ai ensuite été recrutée par XP Conseil qui cherchait un ingénieur ayant
des connaissances en psychologie, profil assez rare en France. C'est donc à ma
double compétence que j'ai dû mon embauche pour travailler sur des méthodes visant
à sensibiliser les salariés. J'ai ainsi contribué à la conception d'un programme
de sensibilisation à la sécurité informatique de l'ensemble des collaborateurs
de BNP Paribas", relate Maricela Pélegrin.
Après plusieurs années en tant que consultant, celle pour qui la première motivation
est l'envie d'aller au plus profond de l'être humain, rejoint en 1999 l'opérateur
Bouygues Telecom, au sein duquel elle occupe le poste de responsable de la sécurité.
De nouveaux challenges donc et une nouvelle opportunité de démontrer que la sécurité
c'est 20% de technique, et le solde de communication, de gestion et d'ouverture.
Son quotidien : faire face à des crises partielles ou totales, gérer l'expression
de besoins des directions métiers, analyser les risques. "Mon quotidien c'est
le management et la gestion des risques", résume-t-elle. Une mission imposant
un certain doigté et qui pour être couronnée de succès doit s'avérer le savant
dosage de deux ingrédients : le respect et l'écoute.
Malgré son expérience du métier, un sujet reste pour elle sujet à l'angoisse
: les périodes de congés estivaux. "Cela me pèse terriblement les bureaux vides
et le manque d'activité d'août. Je prends l'énergie des autres. Plus j'ai de monde
et mieux je me porte. J'ai besoin de changer sans arrêt de sujet. La routine m'est
quelque chose d'antipathique", déclare-t-elle rieuse.
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