Valérie Tudoux
 

Valérie Tudoux

RSSI Ixis CIB

 

Entrer dans le monde de la sécurité informatique est un parcours que Valérie Tudoux n'imaginait pas être le sien. De son propre aveu et en riant, elle reconnait que cette orientation fut en réalité le fruit d'un accident, du hasard.

"En fait, je suis ingénieur maître en génie des matériaux. Je suis arrivée à Paris à la période stratégique de l'an 2000 et je suis tombée dans la sécurité via le PCA - plan de continuité des activités. Je me suis spécialisée dans ce domaine en m'attachant plus particulièrement au monde bancaire, innovant en termes de technologie et ayant des besoins de sécurité", se souvient-elle.

Et le hasard fait parfois bien les choses puisque Valérie Tudoux va évoluer en tant que consultante et manager en PCA, avant de bifurquer vers un métier emblématique de la sécurité, celui de RSSI. Elle devient donc RSSI chez Ixis CIB, filiale de Natixis ; un poste qu'elle occupe désormais depuis deux ans et qui lui donne entière satisfaction..

"C'est un métier très varié dans lequel on ne fait jamais deux fois la même chose. C'est aussi un domaine à l'égard duquel les utilisateurs éprouvent souvent un sentiment de faute, comme si les gens de la sécurité tenaient le rôle de policiers. J'essaye donc de faire en sorte que nous ne soyons plus perçus comme des persécuteurs, comme les méchants, mais plutôt comme un support aux utilisateurs. Grâce à la communication, à la proximité avec les métiers, il est possible de faire changer les opinions. Et c'est assez valorisant d'y parvenir", apprécie la RSSI.

Est-il pour autant aisé d'évoluer dans un univers comme celui de la sécurité ? Pas toujours. Certaines barrières doivent parfois être écartées.

"On se sent un peu seule au monde. Par rapport à un homme, nous devons faire reconnaitre continuellement nos compétences techniques par nos actes. Nous avons cependant un avantage certain : le sens de la communication. Nous devons aussi avoir suffisamment de force de caractère pour évoluer dans un monde légèrement "machiste". L'ancienne génération a toujours un peu de mal à considérer qu'une femme dirige, et travaille dans la technique. Il faut avoir une poigne de fer dans un gant de velours ! ", juge Valérie Tudoux.

"C'est un métier passionnant, riche en rebondissements. La monotonie n'existe pas, la richesse humaine est très présente. Il faut savoir écouter les autres, le défaut des hommes le plus souvent, plaisante-t-elle. La connaissance s'acquiert au fil de l'eau donc pas d'inquiétude. En tant que femme, le dynamisme, la persévérance et la volonté de réussir sont des atouts qui valorisent nos actions et nous font reconnaitre jour après jour".

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