Comment Twitter dope le référencement dans Google

Comment Twitter dope le référencement dans Google Une nouvelle étude vient précisément mesurer l'impact des liens postés dans Twitter sur le référencement. A partir de 50 tweets, les effets seraient notables et au-delà de 1000, ils peuvent devenir spectaculaires.

Quelle est l'influence des liens postés sur Twitter sur le référencement ? La question agite le secteur du SEO et du SMO depuis l'essor du réseau social, qui rappelons-le, a choisi le "no follow" comme attribut pour les liens postés par ses utilisateurs.

Le moteur n'est donc pas censé les parcourir, mais ils semblent quand même bel et bien pouvoir améliorer le référencement de la page vers laquelle ils pointent - à tel point que certains experts n'excluent pas l'hypothèse que ces signaux envoyés par les réseaux sociaux aient un jour le poids d'un backlink aux yeux du moteur de Mountain View.

 

SEO : des pages dopées par Twitter

L'étude que vient de réaliser Twitition.com confirme la tendance. Elle veut démontrer que les URLs bénéficient d'un référencement naturel "significativement dopé" lorsqu'elles sont partagées sur Twitter. "Les effets de ce levier sembleraient se stabiliser à environ 50 tweets, et le bénéfice qui découle des tweets supplémentaires est minime jusqu'à ce que la barre des 500 tweets soit dépassée", précise l'étude.

Autre conclusion saillante : les URLs vers lesquelles pointent plus de 7 500 tweets seraient presque toujours positionnées dans la très convoitée première page de résultats dans Google. Bref, de manière générale, "le positionnement d'une page est intimement lié au nombre de tweets qui pointent vers elle", affirme l'étude.

Au-delà de 500 tweets, la page peut littéralement décoller dans les SERPs

Pour rappel, Twitition est un service de pétition en ligne lié à Twitter. Lorsque les utilisateurs signent la pétition, appelée "twitition", leur compte Twitter poste automatiquement un lien pointant vers la pétition qui vient d'être signée. Plus de 200 000 pétitions ont déjà été signées, c'est-à-dire twittées, plus de 8 millions de fois.

 

De bonnes positions constatées sur Google.com

L'étude s'est basée sur 8 528 "twititions" et sur des données collectées depuis février dernier. Pour mesurer le positionnement des pages Web correspondant aux pétitions, l'étude a choisi de retenir les quatre premiers mots de leur titre comme requête à taper. Par exemple, la pétition "nous voulons un AppleStore à Marseille" devient juste "Nous voulons un AppleStore". Les positions ont été constatées sur Google.com, et exclusivement sur ce moteur de recherche, le 6 avril 2012.

Résultat : selon l'étude, les premiers tweets aideraient bien le référencement d'une page. Comme le montre l'un des graphiques de l'étude, les 50 premiers tweets de signataires de pétitions, contenant donc autant de liens pointant vers la "twitition", permettent de faire passer, en moyenne, une URL de la 7e page de résultats de Google à la 5e.

Mais, au-delà de 50 tweets, l'effet se dissipe, et, au-delà de 100 et jusqu'à 500, il est quasi nul. En revanche, au-delà de 500 tweets, la page décolle littéralement dans les SERPs de Google. L'étude a ainsi pu constater qu'en moyenne, au-delà de 500 tweets, la 46e position est atteinte, et, au-delà de 1 000 tweets, la 41e position. Avec 4 000 tweets de plus (un nombre donc considérable et peu accessible), la page passe en tête de la troisième page. 2 500 tweets de plus, et la position moyenne est la 5e, donc bien visible dans la première page des résultats de Google.  

 

Les limites des conclusions de l'étude

L'étude précise bien cependant que ces conclusions n'ont pu être observées que sur un seul site (en l'occurrence twitition.com), et que les résultats pourraient varier sur d'autres sites.

D'autre part, comme le souligne également l'étude, les pétitions qui ont pu être twittées plus de 5 000 fois ont également souvent fait l'objet de reprises dans les médias en ligne et les blogs, s'assurant de nombreuses autres sources de backlinks, en do follow cette fois-ci, ce qui a également dû doper leur référencement. Ce ne sont pas les seules pondérations qu'il faut apporter aux résultats de cette étude (voir les commentaires des lecteurs ci-dessous).

L'étude a cependant le mérite de s'appuyer sur un échantillon de données d'une taille inédite, ce qui lui a permis de déchiffrer avec une rare précision le lien qui peut exister entre le nombre de tweets et le référencement de pages Web dans Google.