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21/02/2008

Francois-Xavier Floren (Orsyp) : "Le fait d'être adossé à Argos nous offre des opportunités de croisssance"

Suite à une reprise du capital par l'équipe de management, Orsyp fait entrer le fonds d'investissement Argos dans son capital. Le groupe mise toujours sur l'international pour se développer.
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François-Xavier Floren (Orsyp)
 
 

PDG

 

JDN Solutions. Vous avez mené une opération de MBO récemment ? Pouvez-vous en expliquer les raisons et détailler le nouveau cap pris par la société ?

Francois-Xavier Floren. Jean-Jacques Parinet, l'ancien PDG a cédé l'intégralité de sa participation à deux groupes. Un groupe qui est un partenaire financier, en l'occurrence Argos Soditic, et un deuxième groupe constitué du restant de l'équipe de management en place. Nous autres membres de l'équipe de management, nous n'avions pas les moyens de racheter l'ensemble. Nous avons donc pris appui sur un partenaire financier.

Cependant, la société ne change pas en tant que telle. Nous nous inscrivons dans la continuité. Nous sommes un éditeur qui a choisi d'être aussi un partenaire en matière de conseil et d'intégration pour proposer aux clients des solutions complètes. Nous sommes implantés en France, aux Etats-Unis et dans les pays européens, ce qui nous offre un potentiel de croissance intéressant. Et enfin, nous nous concentrons toujours sur les produits liés à l'industrialisation de l'exploitation.

Nous allons en revanche accentuer notre focus sur les Etats-Unis. Chez Orsyp, nous avons envie d'être très présent aux Etats-Unis, tant au niveau de notre activité produit que de l'intégration. Donc, il nous faut atteindre la taille critique là-bas, pour éviter que nos investissements ne dilapident notre capital. En matière de R&D, nous allons essayé aussi de passer à un rythme de mise à jour des produits tous les 6 mois. Enfin, nous allons enrichir nos équipes à Hong Kong, aux Etats-Unis, en France et au Canada.

Quelles opportunités s'offrent à vous avec désormais un fonds d'investissement comme soutien ?

Le fait d'être adossé à Argos nous offre des opportunités de croisssance. Ils nous ont indiqué être volontaires pour nous accompagner sur des opérations de croissance externe. Cela nous permet de regarder de manière sérieuse les technologies compatibles avec les nôtres, et qui nous aideraient à remplir nos objectifs. Bien sûr, avant cela nous en parlions, mais sans avoir de possibilité sérieuse de concrétisation.

"La part de la France dans le chiffre d'affaires global devrait idéalement tomber à 30% à terme"

En 2006, Orsyp a réalisé un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros, et cette année nous allons terminer sur une croissance à deux chiffres. L'organisation que nous sommes en train de mettre en place nous donne des ambitions pour l'année prochaine. Aux Etats-Unis, où nous sommes pour le moment présent essentiellement à Boston, nous envisageons d'être présent prochainement sur la côte Ouest et dans le Midwest. L'Europe sera elle comme un hub, avec comme point central la France. Aujourd'hui, nous disposons d'environ 15 personnes au Canada, et autant aux Etats-Unis. Assez rapidement, ces effectifs doivent atteindre le même niveau qu'en France.

Les Etats-Unis représentent un marché considérable, même s'il s'agit d'un marché mature et donc de remplacement. Pour l'instant, nous ne nous sommes pas faits connaître des intégrateurs locaux, mais désormais nous allons travailler avec des partenaires. Nous avons aujourd'hui la taille suffisante pour ne pas être dépendant d'un partenaire. Je pense que c'est à nous de constituer un petit écosystème, avec des sociétés dont l'approche et les méthodes de travail nous sont similaires. L'Asie aurait aussi du sens, à partir du moment où il est possible de s'appuyer sur des partenaires.

Quels sont vos objectifs en matière de développement à l'international ?

Aujourd'hui, la France représente 60% de notre chiffre d'affaires. C'est bien, et le chiffre d'affaires France doit continuer à croître, mais la part de la France dans le chiffre d'affaires global devrait idéalement tomber à 30% à terme. Ultimement, nous devrions même ramener son niveau à celui d'un éditeur global, c'est à dire aux alentours de 15 à 20% de notre chiffre d'affaires. Le véritable objectif étant de devenir un acteur incontournable à l'international dans notre domaine.

 
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Etre présent à l'international, c'est pour nous un investissement sur l'avenir. Cependant, pour ne pas que cette stratégie soit trop coûteuse, nous ne pouvons pas nous placer sur beaucoup de marchés à la fois. D'où l'accent mis sur la France et les Etats-Unis. L'Asie reste un marché de niche pour nous, et nous n'irons pas non plus pour le moment dans les pays de l'Est, ni en Europe du Nord malgré le fait que nous soyons sollicités sur ce dernier marché. De même, si croissance externe il y a, cela se fera dans les pays sur lesquels nous sommes déjà présents.

Il est certain qu'avant d'aller à l'international, il faut que son entreprise fonctionne sainement et des équipes autonomes. Toutefois, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'avoir atteint une certaine taille critique pour le faire. Nous avons déjà placé aujourd'hui notre R&D en France, au Canada et en Roumanie pour preuve.



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