Philips recouvre la maîtrise de sa bande passante

Fondé à la fin du 19e par deux hollandais, Philips est désormais l'un des principaux groupes mondiaux de l'électronique, présent à la fois dans les systèmes médicaux, les appareils domestiques, l'éclairage et l'électronique grand public. Philips est implanté dans près de 50 pays, et notamment en France sur les sites du Mans, de Suresnes et d'Ivry.

L'infrastructure informatique des sites français (réseau WAN, télécoms, datacenters, messagerie, sécurité), hormis le LAN, est gérée au siège de l'entreprise en Hollande. A ce titre, la consommation de bande passante est facturée aux sites, puis aux métiers (identifiés par VLAN) dans le cadre d'une démarche ITIL, dans laquelle un contrat de service est établi avec les clients internes.

Deux alternatives se posent : accepter d'accroître la bande passante de 6Mo de 25% ou mettre en place une solution améliorant la qualité de service en matière de transmission de données. Un benchmark des produits du marché est réalisé. Est notamment étudié la possibilité de retenir les boîtiers Packeteer dont certains sites de l'entreprise sont équipés. Mais c'est finalement Streamcore et son Streamgroomer qui sont retenus, grâce à la réactivité de l'éditeur et au prêt de l'équipement pour la réalisation de tests.

En août 2005, l'équipement est donc installé et éprouvé. "Le produit s'est montré simple à installer et à configurer". Au bout d'un mois de test, nous avons décidé de conserver le matériel. Nous avons pu diminuer la bande passante de 15%, pour un retour sur investissement de 5 mois", apprécie Jean-François Cornet.

Pour dégager ce gain, il aura toutefois fallu au préalable identifier les différents trafics, les distinguer par clients internes et définir des priorités permettant de rendre les flux data plus fluides. Le principe de configuration du boîtier Streamcore consiste en effet, non pas à attribuer de la bande passante, mais une pondération aux différents flux. Le transfert de fichier, considéré comme d'une importance moindre recevra par exemple une pondération de 10. Tandis que le trafic Citrix, prioritaire, se verra attribuer une valeur de 5000.

"Du fait de ce mode de régulation, si nous sommes amenés à faire une augmentation de bande passante, il ne sera pas nécessaire de modifier les règles de calcul. Si nous souhaitons prioriser un nouveau trafic, comme cela a pu être le cas de l'extranet, il suffit de lui attribuer une pondération suffisante. Les utilisateurs, qui ont tout de suite remarqué la fluidité du réseau, sont très demandeurs", remarque le directeur de l'infrastructure.

Satisfait de ce premier déploiement, Philips décide d'équiper également le site de Suresnes, disposant quant à lui de 20Mo de bande passante et accueillant 2000 salariés. "Le nombre de clients internes était plus conséquent, mais la nature du trafic restait assez proche, exception faite de quelques spécificités. Avec le Streamcore Manager, nous bénéficions d'une console de management centrale et d'outils de gestion de bande passante distants pour les deux sites", relève Jean-François Cornet.

Outre sa valeur de lubrifiant du réseau, le Streamgroomer permettent à la direction de l'infrastructure de communiquer à ses clients des statistiques détaillées sur le volume et la nature de leur trafic, et de facturer à la consommation exacte le coût de la bande passante. Les boîtiers sont également mis à contribution pour diagnostiquer des pannes éventuelles, notamment au niveau du WAN. Ils ont permis de détecter des erreurs dans des applications générant du trafic. Le site de Madrid devrait en principe lui aussi accueillir un Streamgroomer.