Gestion de parc : les clés d'une migration réussie vers Windows 7

De nombreux responsables de parc envisagent une migration vers le dernier système d'exploitation de Microsoft. Mais pour la réussir, il faut bien la préparer : mieux vaut prévenir que guérir.

"Il faut un maximum de vigilance pour préparer correctement le déploiement, et donc réussir sa migration vers Windows 7", conseille Fabian Fargearel, consultant leader de la communauté poste de travail chez Devoteam. Cette phase doit permettre d'anticiper, et donc de résoudre la majorité des problèmes : selon ce consultant qui a repéré les bonnes pratiques suite aux migrations qu'il a déjà effectuées, elle est donc tout simplement cruciale.

Qualification des applications

Il s'agit dans un premier temps d'anticiper les incompatibilités logicielles avec le dernier système d'exploitation de Microsoft. "Les application installées sous Vista sont à 95% compatibles avec Windows 7. Ce chiffre baisse à 85% pour celles tournant sous Windows XP, OS pour lequel la migration posera un peu plus de soucis", a constaté le consultant de Devoteam.

Gare aux 5% ou aux 15% restants donc. Après les avoir cernés et répertoriés, des actions de remédiations sont possibles (modification de la souche, ou par la base de registre). Microsoft fournit pour cela une batterie d'outils utiles (ACT par exemple).

"Attention c'est aussi souvent le moment d'une mise à jour du navigateur. Il faut alors bien vérifier si Internet Explorer 8, s'il a été retenu, et ses extensions, supportent tous les systèmes d'information de la société", met en garde le consultant qui a relevé certains dysfonctionnements liés à des applications de gestion de bases de données, et pas des moins répandues.

Analyser le parc applicatif peut être la phase la plus longue et fastidieuse, mais cela permet de désamorcer des problèmes plus ou moins graves.

 

"Une incompatibilité non repérée peut entraîner une mauvaise réputation de la DSI auprès des utilisateurs"

Qualification du matériel et de l'écosystème

Là aussi, un inventaire précis est nécessaire. "Vérifier tous les drivers et l'adéquation du matériel n'est pas superflu", préconise le consultant Devoteam. Cela peut éviter de se retrouver, par exemple avec des imprimantes qui ne fonctionnent plus.
"En outre, une incompatibilité non repérée peut entraîner une mauvaise réputation du DSI auprès des utilisateurs. Et certains problèmes jugés mineurs au départ peuvent se révéler bien plus pénalisants par la suite", prévient Fabian Fargearel.

Il faut aussi bien penser à tous les terminaux et prendre en compte la mobilité et la géographie des utilisateurs finaux, y compris les sites avec une liaison faible : une image de plusieurs gigas peut poser de gros problèmes de bande passante.

Antivirus, Active Directory, gestion et administration du parc : "l'écosystème doit aussi faire l'objet d'analyses préalables", ajoute le consultant. Il faut accompagner les utilisateurs mais aussi tous les administrateurs. Si une gestion assez fine du parc est possible, il faut aussi la prévoir.

 

"Une fois la migration faite, le travail n'est pas terminé : la conduite du changement via un accompagnement est souvent nécessaire".


Définition conviviale du master

"Il faut inviter les développeurs et aussi les utilisateurs finaux à participer à la définition du contenu du master de référence. Non seulement cela permet de mieux savoir quoi implémenter et de tester l'ergonomie mais aussi... de s'assurer de leur adhésion", conseille Fabian Fargearel.
A ce stade, le type de migration doit être connu précisément : en "big bang", massive, fractionnée, au fil du renouvellement des machines etc.


Quant au déploiement en lui-même : "L'OS est plus mature que Vista, les outils proposés sont utilisables", selon Fabian Fargearel, en pensant au SCCM (System Center Configuration Manager) 2007 R2 et au MDT (Microsoft Deployment Toolkit) 2010.

Une fois la migration faite, le travail n'est pas terminé : la conduite du changement via un accompagnement est souvent nécessaire. Le consultant Devoteam alerte notamment les responsables d'un parc tournant sous Windows XP :  "L'interface graphique est, là encore, plus facile à prendre en main par les utilisateurs de Vista que par ceux de Windowds XP, qui peuvent être perturbés."